Au sein de la Commission de l’Intérieur, un travail législatif d’envergure est en cours pour perfectionner le cadre électoral. Les groupes parlementaires, tant de la majorité que de l’opposition, ont présenté leurs contributions respectives, dessinant une réforme ambitieuse.
La majorité a orienté ses principaux amendements vers une modernisation accrue de l’appareil électoral, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 28 novembre. Elle propose ainsi de renforcer la digitalisation des procédures, tout en garantissant la sécurité des données personnelles des citoyens et en consolidant la transparence des listes électorales. Parmi les innovations notables figure la possibilité d’un «transfert d’inscription» via une plateforme électronique dédiée, dont les modalités de fonctionnement seront définies par le ministre de l’Intérieur.
Des ajustements sémantiques et techniques sont également à l’étude. Ainsi, il est proposé de substituer l’expression «adresse électronique exacte» par «adresse électronique personnelle» pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE). Par ailleurs, les opérations de clôture définitive des listes électorales feraient l’objet d’une clarification, confiant à l’autorité administrative locale le soin d’introduire les modifications nécessaires, telles que la radiation des personnes décédées ou l’inscription sur décision de justice.
Le débat s’est également étendu à des questions financières et déontologiques. La majorité a suggéré d’aligner le plafond des dons autorisés sur celui des sanctions, le portant ainsi à un million de dirhams. Une période de grâce de six mois a été proposée concernant l’interdiction faite aux cadres du ministère de l’Intérieur d’adhérer à un parti politique, note Al Ahdath Al Maghribia.
De son côté, l’opposition a apporté ses propres contributions. Le groupe Justice et Développement (PJD) a plaidé pour que les contributions financières des membres occupant des postes politiques soient intégrées aux ressources des partis. Le groupe Haraki (MP) a, quant à lui, soulevé la question de la réhabilitation des personnes ayant perdu leur éligibilité par décision de justice, proposant un mécanisme spécifique pour lever cette incapacité.








