Logement social: le Parlement met à nu les infractions

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Revue de presseKiosque360. Les promoteurs immobiliers opérant sur le segment du logement social sont accusés par les parlementaires de graves infractions aux cahiers des charges.

Le 09/01/2018 à 20h43

Les promoteurs immobiliers sont dans le collimateur des élus de la majorité à la Chambre des représentants. Assabah rapporte ainsi, dans son édition du mercredi 10 janvier, que les parlementaires n’ont pas hésité à accuser les promoteurs immobiliers de pratiques frauduleuses dans les offres de logement social, tout en levant le voile sur de graves infractions aux cahiers des charges. Les élus envisagent même la création d’une mission d’information pour enquêter sur ces dysfonctionnements qui poussent les citoyens à fuir les offres de logements sociaux.

Les groupes parlementaires de la majorité font état de rapports attestant de la mauvaise qualité des constructions, de retards dans la livraison des appartements, de l’absence des équipements exigés au niveau des cahiers des charges. Les élus du PJD ont appelé au renforcement du contrôle et du suivi à travers des commissions spécialisées, pour s’assurer du respect des dispositions des cahiers des charges. Le PJD appelle également à la mise en place de sanctions.

Par ailleurs, les parlementaires estiment qu’il faut revoir de façon globale et approfondie le modèle du logement social, surtout sur le volet des appartements comparés, actuellement, à «des tombes où sont enterrés les citoyens».

Assabah indique que Fatna Lkihel, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’habitat, n’a eu d’autre choix que d’accepter la proposition des parlementaires pour une mission d’information, tout en affirmant que le ministère veillait au contrôle du logement social selon un cahier des charges clair. Elle insiste sur le fait que le promoteur immobilier ne peut prétendre au certificat de conformité que s’il a rempli toutes les conditions du cahier des charges. Ce certificat est délivré par une commission composée des représentants des communes, des techniciens et architectes.

Par Fayza Senhaji
Le 09/01/2018 à 20h43