L’Istiqlal se dit victime d’un massacre judiciaire

Adil  Benhamza, député et porte-parole du Parti de l'Istiqlal.

Adil  Benhamza, député et porte-parole du Parti de l'Istiqlal. . DR

Revue de presseKiosque360. Selon Adil Benhamza, porte-parole de l’Istiqlal, les procès orchestrés contre le parti de la Balance ont pour objectif de l’exterminer. Plusieurs noms ont été écartés, en l’espace d’une semaine, de la scène politique. Preuve, pour Benhamza, que son parti n’est plus le bienvenu.

Le 09/06/2016 à 22h51

L’Istiqlal est victime d’un massacre judiciaire, selon Adil Benhamza, porte-parole du parti. «Pour Benhamza, les procès orchestrés contre plusieurs membres de l’Istiqlal font partie d’un plan ayant pour objectif l’extermination de son parti», rapporte ainsi Assabah dans son numéro de ce vendredi 10 juin.

Parmi les exemples évoqués par le porte-parole du parti de la Balance, les poursuites entamées contre Omar Hjira, maire d’Oujda, la suspension d’Inja Khattat de son poste de président de la région de Dakhla-Oued Eddahab et la suppression du nom de Fadili Ahl Ahmed Jamal Ben Rabiaa de la liste des membres de la Chambre des conseillers. Tous ces incidents ont eu lieu la même semaine.

Dans une déclaration au journal, Adil Benhamza affirme que certaines parties veulent éliminer l'Istiqlal, qui existe depuis quatre-vingts ans, de la scène politique «occupée par des partis n’ayant pas encore dépassé l’âge de l’adolescence». Benhamza rassure cependant les membres de son parti en leur rappelant que l’Istiqlal ne tient pas sa force des sièges et qu’il continuera d’exister, même exclu de toutes les instances élues.

Des sources du journal affirment, par ailleurs, que la tension est à son comble, chez les membres du parti, à Oujda-Angad. En cause, la réactivation d’un dossier judiciaire qui refait surface à l’approche de chaque échéance électorale. «Tel a été le cas en 2010, 2011 et 2015. Aujourd’hui encore, il est utilisé à la veille des élections législatives d’octobre prochain», souligne le journal.

Dans le cadre de ce dossier, des politiciens, hommes d’affaires, ingénieurs et fonctionnaires sont accusés de mauvaise gestion des deniers publics. «Des accusations qui cachent des règlements de comptes avec l’Istiqlal», écrit Assabah. Surtout que les seuls noms évoqués dans cette affaire sont ceux de membres du parti de la Balance, bien que d’autres partis soient en réalité impliqués. «L’affaire a démarré en 2006, alors que Hjira n’a pris ses fonctions qu’à partir du 14 juillet 2009», rappelle, à ce propos, le quotidien.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 09/06/2016 à 22h51