L'état critique de Casablanca au coeur du discours royal

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Le souverain a appellé ce vendredi au Parlement les élus de la métropole économique et les responsables à rectifier le tir, et vite.

Le 11/10/2013 à 17h33

Dans son discours au Parlement, vendredi, à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle année législative, le souverain n'a pas caché sa déception quant à l'état de la ville de Casablanca. Le roi Mohammed VI a souligné que la métropole économique souffre essentiellement d'un "déficit de gouvernance" et que le développement d'une ville ne s'évalue pas à ses grandes avenues et à ses buildings mais plutôt à la qualité de ses infrastructures. "C'est à cette ville (Casablanca) que j'ai réservé ma première visite en 1999, dès mon accession au Trône de mes glorieux ancêtres, et c'est précisément de Casablanca que j'ai lancé le nouveau concept d'autorité", a rappelé le souverain, soulignant que "compte tenu de la place privilégiée qu'occupe Casablanca en tant que locomotive de développement économique, il y a une forte volonté d'en faire un pôle financier international".

La ville des disparités sociales les plus criantes

"Il s'agit là d'un projet dont la concrétisation exige des infrastructures et des services de base, la consolidation des règles de bonne gouvernance, la mise en place d'un cadre juridique approprié, la formation de ressources humaines hautement qualifiées et l'adoption de techniques et de méthodes de gestion modernes, soit des atouts dont ne dispose pas cette grande métropole", lit-on dans le discours royal. "Pourquoi cette ville, qui compte parmi les plus riches du Maroc, ne connaît-elle pas concrètement l'essor auquel aspirent les casablancaises et les casablancais". Le souverain a ainsi estimé que "Casablanca est la ville des disparités sociales les plus criantes, ville où se côtoient les catégories riches et les classes pauvres et qui est à la fois un centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d'autres maux.

"Faible efficacité des interventions de certains services provinciaux et régionaux des différents départements ministériels, le mode de gestion adopté par certains Conseils élus qui se sont succédés à la gestion de la ville, et les antagonismes stériles entre leurs composantes respectives, ainsi que la multiplicité des fonctions assumées par les membres de ces Conseils et le cumul des responsabilités, sont notamment les causes de cette situation", a constaté le souverain dans son discours. Le roi a évoqué les "problèmes enregistrés dans les domaines de l'assainissement, où les réalisations restent limitées, en tout cas bien en-deçà des besoins de la population, en comparaison avec ce qui a été réalisé à Rabat, Fès, Marrakech et d'autres villes encore".

Par Le360
Le 11/10/2013 à 17h33