Les autorités algériennes viennent d’intimer l’ordre aux dirigeants du Polisario de cesser définitivement de sortir leurs régulières menaces de retour aux armes, que ces mêmes autorités algériennes les poussaient souvent à utiliser à des fins de propagande à l’intérieur et comme un prétendu moyen de pression sur la communauté internationale.
Selon le quotidien Assabah de ce vendredi 4 janvier, c’est John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain, Donald Trump, qui aurait exprimé sa vive colère auprès d’Alger, en exigeant de mettre fin immédiatement au langage belliciste avec lequel le Polisario croit pouvoir faire fléchir la communauté internationale en faveur de ses thèses séparatistes.
Le message est rapidement passé puisque le Polisario a annulé in extremis toutes les activités militaires et autres parades qu’il comptait organiser en marge de ce qu’il appelle la «rencontre annuelle élargie des cadres militaires». De même, le Polisario a été contraint de sortir un communiqué officiel dans lequel il se fait lui-même démentir, en affirmant n’avoir jamais menacé militairement le Rallye Monaco-Dakar, qui passera ces jours-ci par El Guerguarat, à la frontière maroco-mauritanienne. Dans une récente interview au «New Yorker», Bolton s’est montré impatient de voir le dossier du Sahara résolu une bonne fois pour toutes, en vue de voir les Sahraouis séquestrés à Tindouf revenir chez eux, dans les provinces marocaines du sud, écrit Assabah.
C’est dans ce sens aussi que le conseiller de Donald Trump vient de demander au Conseil de sécurité d’intégrer à l’ordre du jour de sa prochaine session de ce mois de janvier un point relatif à des «consultations sur la Minurso». En effet, comme le rapporte le quotidien Al Massae du 4 janvier, c’est dans le cadre de la nouvelle stratégie américaine qu’il est exigé des missions onusiennes de maintien de la paix en Afrique, et de la Minurso en particulier, d’être plus efficaces et d’aboutir à des solutions rapides et durables de résolution des conflits. Faute de quoi, les Américains ne comptent plus financer à perte ces missions.
Al Massae rappelle aussi que c’est l’Afrique du Sud, un ennemi notoire de l’intégrité territoriale du Maroc, qui présidera durant les deux prochaines années les sessions du Conseil de sécurité. Et d'ajouter qu’il n’y a rien à craindre de cette présidence, car les décideurs au sein du Conseil de sécurité restent, in fine, les cinq membres permanents.