Les syndicats annoncent une grève des enseignants le 3 janvier prochain

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Revue de presseKiosqueLe360. Trois syndicats de l’enseignement ont décidé de faire grève le jeudi 3 janvier. Leur cahier revendicatif comprend des doléances anciennes tels que l’actualisation de l’accord du 26 avril 2011, la révision de l’indemnisation des zones éloignées, le problème des mutations et autres.

Le 30/12/2018 à 21h43

La coordination tripartie des syndicats de l’enseignement les plus représentatifs (Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, Fédération libre de l’éducation et Fédération nationale de l’enseignement) a annoncé une grève nationale pour le jeudi 3 janvier 2019. Un débrayage qui, selon les trois syndicats vise à «pousser le gouvernement et le ministère de tutelle à trancher, d’une manière définitive, sur les dossiers accumulés de la famille enseignante».

La coordination dénonce la persistance de l’hémorragie que connaît le système éducatif suite aux décisions unilatérales prises par les responsables de ce département dans l’ensemble des dossiers stratégiques de ce secteur. Les syndicats appellent le ministère de l’Education et le gouvernement à «répondre immédiatement au cahier revendicatif de toutes les catégories de ce secteur loin de tout atermoiement». La coordination syndicale a annoncé qu’en plus de la grève, une marche de protestation sera organisée avec comme point de départ la direction des ressources humaines vers le ministère de la fonction publique.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 31 décembre, que le cahier revendicatif des syndicats est très épais car il accumule d’anciennes doléances jusqu’ici insatisfaites. La coordination refuse «l’individualisme et l’improvisation dans la gestion de ces dossier à l’instar du temps scolaire, de la réforme pédagogique et de l’architecture pédagogique».

La liste des revendications comprend en plus «l’accélération de la mise en œuvre du nouveau statut à condition qu’il soit juste, équitable, incitatif et qu’il puisse protéger les acquis et remédier aux dysfonctionnements». Les syndicats demandent que ce nouveau statut permette l’intégration de toutes les composantes et les catégories travaillant dans ce secteur, à commencer par les enseignants contractuels. Ils demandent aussi à trouver une solution urgente aux dossiers en suspens dont notamment celui des victimes des deux statuts de 1985/2003, des assistants administratifs, des techniciens, des fonctionnaires titulaires de diplômes supérieurs ainsi que des enseignants classés à l’échelle 9.

La coordination tripartite demande au gouvernement de faire bénéficier de la classe hors échelle les catégories dont la promotion est limitée (enseignants des écoles primaires et secondaires, enseignants attachés et autres). Le cahier revendicatif comprend aussi l’actualisation des dispositions de l’accord du 26 avril 2011, la révision de l’indemnisation des zones éloignées et la correction des multiples dysfonctionnements que connaît le mouvement des mutations.

Par Hassan Benadad
Le 30/12/2018 à 21h43