Les médecins du public menacent de traîner le gouvernement devant la justice

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Revue de presseKiosque360. Après les grosses ponctions sur les salaires qu’ils viennent de subir de la part du gouvernement, les médecins du secteur public menacent de traduire ce dernier devant les tribunaux, voire de repartir de plus belle en grève.

Le 17/12/2018 à 22h34

Les médecins du secteur public ont eu la mauvaise surprise de découvrir que leurs bulletins de paie du mois de novembre dernier ont été défalqués de montants plus ou moins importants. Certains d’entre eux n’ont d’ailleurs reçu que la moitié de leur salaire mensuel habituel.

C’est la raison pour laquelle, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public monte à nouveau au créneau, et menace de saisir le tribunal administratif pour contester le bien-fondé d’une telle décision gouvernementale et exiger la restitution des sommes indûment retenues. C’est du moins ce que rapporte le quotidien Al Massae de ce mardi 18 décembre, auquel s’est confié le Dr Moulay Abdellah Alaoui El Montadar, président du SIMSP: «Le gouvernement vient de prouver, à travers ces dernières ponctions sur les salaires, le mépris qu’il voue à l’égard des médecins qui ne faisaient que protester pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail.»

Considérant que le ministère de la Santé a ordonné des retenues de salaires illégales, surtout en l’absence totale d’un texte juridique organisant le droit de grève et en l’absence d’une demande d’explication adressée aux grévistes comme l’exige la procédure administrative, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public compte saisir les tribunaux compétents.

Parallèlement, et au cas où le gouvernement ne fait pas marche arrière sur ces coupures mécaniques et illégales d’une partie des salaires des médecins grévistes, ces derniers menacent de passer à la vitesse supérieure en initiant des grèves qui pourraient même paralyser les services des urgences.

Selon Al Massae, plusieurs médecins ont adressé, à titre individuel, des lettres au ministère de la Santé pour demander des explications sur les raisons qui ont poussé ce dernier à les priver d’une bonne partie de leur salaire. Les services du département d’Anas Doukkali ont répondu, à travers des missives, que ces ponctions sur salaires correspondent aux jours et heures que les médecins ont passées en grève. C’est sur la base de telles correspondances que le SIMSP compte saisir les tribunaux administratifs pour introduire un recours en illégalité contre le préjudice subi de la part du gouvernement.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 17/12/2018 à 22h34