L’échec s’annonce tonitruant. Et il s’agit bien de celui de la conférence de solidarité avec la pseudo-Rasd, en cours hier et aujourd’hui, mardi 26 mars, à Pretoria, et organisé par le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération.
Comme n’assumant pas cet échec, très peu de pays, du reste largement sous-représentés, ayant fait le déplacement, Gwede Mantashe, président du parti de l'ANC (Congrès national africain), au pouvoir en Afrique du Sud, a décidé de s'en prendre... Au Maroc.
Lire aussi : Sahara: entre Marrakech et Pretoria, la légalité et le brigandage
Le responsable a critiqué hier, lundi 25 mars, devant la presse et à l'issue de la première journée de cette rencontre, la décision du Maroc de convoquer une conférence sur le Sahara à Marrakech, en parallèle à celle qui se tient à Pretoria. Le tiroir à excuses, et aux accusations, n’est jamais loin. Verbatim: «le Maroc a payé les représentants qui ont pris part à sa conférence», «Je m'attendrais à cela de la part du Maroc parce qu'ils ont les ressources», voire celle-ci, qui vaut son pesant d'or: le Maroc a même «acheté le soutien» pour être admis à l'Union africaine en janvier 2017...
A la conférence de Marrakech, ont participé 37 pays membres de l'Union Africaine. La poignée de pays, guère plus de dix, de l'UA qui a fait le déplacement à Pretoria, en dépit d'une communication hystérique, ne fait pas le poids évidemment. D’où la rage du président de l’ANC et ses approximations.
Car le responsable sud-africain oublie que des ressources, c’est surtout son pays et son allié sur la question du Sahara, l’Algérie, qui en disposent, et en quantités. Et ils utilisent celles-ci, le plus ouvertement du monde, pour sponsoriser leur protégé, le Polisario. Pour, entre autres, organiser une conférence comme celle de ce soutien à la pseudo-Rasd, avec de gros moyens, une grande médiatisation et des avions comme le Gulfstream de Bouteflika mis à contribution pour transporter les séparatistes.