Depuis le 14 juillet, Tanger vit au rythme d'un impressionnant ballet diplomatique. Pas moins de quatre chefs d'Etat du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ainsi que le roi Abdallah de Jordanie et le président soudanais Omar Bachir, se sont jusqu'ici rendus dans la ville du Détroit pour des entretiens avec le roi Salman d'Arabie saoudite, dans sa résidence à "Acheqqar" où le souverain saoudien prend ses quartiers d'été.
Last but not least, l'émir du Qatar Cheïkh Tamim Ben Hamad s'est déplacé, pas plus tard qu'hier samedi 6 août, dans la résidence tangéroise du roi Salman en vue d'examiner les relations bilatérales, les développements sur la scène régionale et arabe plus généralement, indique l'agence de presse qatarie.
L'émir du Qatar était accompagné lors de ces entretiens du ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed Ben Abderrahman Al Thani, du chef de cabinet de l'émirat du Qatar, Cheïkh Khaled Ben Khalifa Al Thani, et de l'ambassadeur de Doha au Maroc Abdellah Ben Falah Doussri, entre autres personnalités qataries et saoudiennes.
Aux dernières informations, l'émir du Koweït, Jaber Al-Ahmad Al-Sabah, se rendrait dans le courant de la semaine prochaine à Tanger pour, à son tour, avoir des entretiens avec le roi Salman Ibn Abdelaziz.
Au-delà des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'escale tangéroise du roi Abdallah de Jordanie, mercredi 3 août, n'est pas passée inaperçue, pas plus d'ailleurs que celle effectuée bien avant par le président soudanais Omar Bachir ou celle du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Elle vient confirmer le rôle influent de l'Arabie Saoudite et du royaume du Maroc sur la scène arabe, voire au-delà.
Pas plus tard que mercredi 3 août, Nicolas Sarkozy, ancien président français et actuel chef du parti des Républicains, a effectué un passage à Tanger pour rencontrer le roi Salman Ibn Abdelaziz. Cette rencontre, dont l’objet n’a pas été révélé, aurait duré près de deux heures.
En somme, un véritable rush diplomatique s'est organisé à Tanger mettant le royaume au coeur des enjeux stratégiques du monde arabe, pour ne pas parler des enjeux internationaux.
Pour rappel, le roi Mohammed VI a rendu, le 31 juillet dernier, une visite de courtoisie et d'amitié au serviteur des Lieux Saints, le roi Salman Ibn Abdelaziz.