Le RNI s'insurge contre le «monstre» d’Anatolie

Un magasin BIM.

Un magasin BIM. . DR

Revue de presseKiosque360. La concurrence déloyale et la guerre sans merci que mène une enseigne turque contre les commerçants marocains a atterri au Parlement. Le RNI s’interroge sur les visées de cette enseigne qui vend à perte. Les détails.

Le 03/05/2018 à 23h47

«Les RNIstes demandent au gouvernement de faire face au monstre de l’Anatolie». Le titre est du quotidien Al Akhbar, dans sa livraison de ce vendredi 4 mai, et concerne une enseigne turque qui mène la vie dure aux commerces marocains et surtout aux petits commerçants dont la participation est indéniable à l’économie nationale.

Selon la publication, les élus du RNI ont saisi le gouvernement lors d’une récente séance parlementaire pour demander à ce que soit stoppée la concurrence déloyale livrée par l’enseigne turque aux commerçants marocains. «Les petits commerçants craignent la banqueroute y compris dans les quartiers populaires où une enseigne turque casse les prix en profitant des avantages de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie. Cette enseigne bénéficie aussi d’avantages non déclarés », affirme à Al Akhbar Abdellah El Ghazi, parlementaire du RNI.

Selon cet élu, cité par Al Akhbar, l’enseigne turque a la manie de déclarer un déficit annuel aux services des impôts, soit quelque 110 millions de dirhams par exemple en 2016. Et, pourtant, elle continue à faire une concurrence des plus rudes aux petits commerçants qui triment près de 16 heures par jour et qui représentent près de 60% du commerce intérieur. Sans parler de leur contribution à l’essor et au développement des régions dont ils sont originaires.

Al Akhbar écrit également que cette enseigne, et tout prête à croire qu’il s’agit de BIM, bénéficierait de grands avantages dans les villes dirigées par des édiles du PJD. Au Parlement, Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce et de l’industrie, était absent. C’est son bras droit, le secrétaire d’Etat Othmane El Ferdaous, qui a pris sur lui de répondre au RNI. Mais juste pour ressasser des statistiques officielles sur le commerce. Quant au fond du problème, il reste entier. Qui freinera BIM et qui nous dira pourquoi et comment cette enseigne continue de nous envahir en vendant à perte?

Par Zineb El Ouilani
Le 03/05/2018 à 23h47