Le PPS atteint par la fièvre du "troisième mandat"?

Le360

Revue de presseKiosque360. Après le PJD c'est au tour du PPS de se poser la question d’un troisième mandat pour son secrétaire général, Nabil Benabdallah.

Le 17/12/2017 à 23h13

Après le PJD, c'est au tour du PPS d'être confronté, à la veille du prochain congrès, à la question d'un troisième mandat pour le secrétaire général. Le quotidien Al Akhbar, dans sa livraison du lundi 18 décembre, affirme que rien, a priori, n’empêche Nabil Benabdallah, qui arrive au bout de son deuxième mandat, d'en briguer un nouveau. Il est certes vrai, note le journal qui cite des sources du PPS, qu'au moment où le parti amendait ses statuts pour se conformer à la nouvelle loi organique sur les partis politique, le secrétaire général avait déjà accompli un premier mandat. Mais, la loi n’étant pas rétroactive, il n’en compte en définitive qu’un seul depuis ce changement qui porte sur l’article 48. Lequel article instaure, pour la première fois le principe des deux mandats. En conséquent, Nabil Benabdallah a donc le droit de rempiler.

Al Ahdath Al Maghribia, dans son numéro du même jour, affirme cependant que Nabil Benabdallah veut éviter toute polémique susceptible de déboucher sur une crise telle que celle qu'a connue le PJD. «La question du troisième mandat n’a pas lieu d’être posée au sein du parti du Livre», a-t-il affirmé. Ainsi, précise le journal, le patron du PPS a catégoriquement refusé que cette question soit abordée durant les travaux du dernier comité central, tenu ce week-end pour, notamment, préparer le prochain congrès prévu du 11 au 13 mai. «Tout peut être changé dans les statuts, sauf les dispositions relatives à la limitation du nombre des mandats du secrétaire général», souligne Benabdallah, cité par le journal.

Toujours est-il que la course à la direction du parti est lancée. Pour se porter candidat à ce poste, note le quotidien Assabah dans son numéro du 18 décembre, il faut justement répondre aux conditions stipulées par l’article 48 des statuts. En premier lieu, il faut avoir évolué au sein du parti pendant au moins dix ans et, en second lieu, avoir fait partie du bureau politique pendant au moins deux mandats. Enfin, le candidat au secrétariat général doit réunir les signatures d’au moins 10% des congressistes, au nombre de 1.000 pour ce congrès, répartis sur un minimum de six Régions. Ces conditions seront appliquées pour la première fois, précise le journal, à compter du 10e congrès qui aura lieu en mai.

En outre, les conditions d’accès au bureau politique connaîtront également quelques changements. Ainsi, pour ce qui est de l’organe exécutif, il faut être membre du parti pendant au moins cinq ans et avoir siégé au comité central pendant au moins un mandat. Le comité central, organe décisionnel du PPS, sera, quant à lui, ramené à une dimension plus raisonnable. Le nombre de ses membres, actuellement de 1.200, sera réduit au tiers des congressistes attendus au 10e congrès, soit à un peu plus de 300 membres.

Par ailleurs, «les conditions d’adhésion au PPS seront revues à compter du prochain congrès, et ce pour mettre fin au laxisme et au laisser-aller qui entachent les procédures d’adhésion», promet le secrétaire général sortant, cité par Al Ahdath Al Maghribia.

Par Amyne Asmlal
Le 17/12/2017 à 23h13