Le PJD opte pour la flexibilité politique et met de l’eau dans son petit-lait

Saâd-Eddine El Othmani.

Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Les recommandations du dialogue interne du Parti de la justice et du développement (PJD) appellent à plus de flexibilité politique pour gérer et conclure les alliances, accompagner les réformes, renforcer les rangs et le positionnement du parti dans le paysage politique national.

Le 14/10/2019 à 19h41

Le Parti de la justice et du développement (PJD) est appelé à s’adapter à la réalité du paysage politique national et ses contraintes. C’est l’axe principal des recommandations du dialogue interne du parti, recommandations qui constituent d’ailleurs sa matrice politique. Par cette approche, le parti de la Lampe entend agir en tenant compte de tous les paramètres du contexte politique pour éviter toute marginalisation ou exclusion favorable aux seules parties qui manœuvrent contre le projet de réforme et de démocratisation du parti.

Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 15 octobre, le document politique dégagé par le dialogue interne 2018-2019 souligne que la question de la «gestion des alliances revêt une grande importance et est d'une grande sensibilité, tout en rappelant les débats et les différends politiques au sein du parti au sujet de l’évaluation du processus des concertations, lors de la formation des gouvernements de Abdelilah Benkirane et de Saâd-Eddine El Othmani».A ce propos, précise le document politique du parti, le PJD cherche, dans la perspective de conclure ses alliances et former ses majorités, à concilier ses projets de réforme, son positionnement politique et sa lecture du paysage politique avec ses complexités, sa composition et les résultats obtenus lors des élections. Et le quotidien d’ajouter que le document du PJD résume que le processus des négociations pour bâtir les alliances et former les majorités, en prenant en considération le mode de scrutin et le pluralisme politique, demeure une équation complexe. Pour résoudre cette équation, le parti est appelé à tenir compte de plusieurs données, décortiquer plusieurs indicateurs visibles et invisibles, analyser le processus des événements et les orientations des acteurs politiques. Cette approche permettra au parti d’anticiper par une politique flexible et effective lui assurant une présente active apte à influencer le cours des événements et à le faire participer au processus de réforme, de développement et de justice. C’est ainsi que le parti a géré ses alliances et ses majorités en recourant à ses institutions, qui décidaient collectivement et assumaient leurs responsabilités dans tous les cas.

Considérant que les évaluations et les critiques faites au processus des alliances du parti en 2011, 2013 et 2016 restent des appréciations basées sur certaines subtilités et les circonstances du moment, le dialogue du parti appelle à tourner cette page, tout en en tirant les enseignements nécessaires et à agir pour surmonter leurs répercussions. Enfin, souligne le quotidien, si le parti a pu gérer sans dégâts plusieurs étapes grâce à la démocratie interne, au respect de ses institutions, au dialogue, à la concertation et au souci de préserver l’unité du parti et de renforcer ses rangs, le PJD est appelé aujourd’hui à adapter sa politique pour servir la société.

Par Mohamed Younsi
Le 14/10/2019 à 19h41