De nombreuses bandes spécialisées dans l’appropriation illégale de biens immobiliers ont été démantelées, ces dernières années. Pour autant, plusieurs affaires continuent de défrayer la chronique et les victimes de se manifester en criant à l’arnaque. Al Ahdath Al Maghribia se fait l'écho de cette triste réalité dans son édition de ce mardi 20 juin.
«Le brouhaha médiatique qu’ont suscité les affaires de spoliation de propriété et la réaction de la société civile, dont des associations parlant au nom des victimes, ont poussé le ministère de la Justice à réagir en durcissant la législation en la matière pour resserrer l’étau autour des escrocs», rapporte ainsi le quotidien arabophone.
Lors d’une séance des questions orales au Parlement, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, a indiqué que son département avait reçu des instructions royales strictes à ce sujet, affirmant que la question de la spoliation de biens immobiliers bénéficie d’un grand intérêt de la part du gouvernement. Aujjar a également rappelé que cet épineux problème avait fait l’objet d’une lettre royale adressée, le 30 décembre 2016, au ministre de la Justice et des libertés. Le roi Mohammed VI avait ainsi averti sur la dangerosité de ce phénomène et appelé à trouver les moyens d'y mettre fin.
Selon Al Ahdath, Mohamed Aujjar s’apprête à proposer une réforme de l’article de loi sur la spoliation de propriété. Laquelle réforme est la résultante des travaux de la commission mixte, présidée par le ministre de la Justice et regroupant notamment le procureur du roi près la Cour de cassation, le secrétariat général du gouvernement, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, le ministère des Habous et des affaires islamiques, outre plusieurs organismes et institutions.
Le ministre a également annoncé plusieurs mesures à même de mettre fin au phénomène de la spoliation de biens immobiliers qui, d'après lui, a pris de l’ampleur. Des mesures ambitieuses qui attendent le feu vert du gouvernement. Avec l’espoir qu’elles ne restent pas lettre morte.