Le "gouvernement" de Melilla se plaint des mineurs marocains "non accompagnés"

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Revue de presseKiosque360. Un vrai casse-tête! Près de 3.000 mineurs marocains non accompagnés vivotent dans le préside occupé de Melilla. Le gouvernement local s’en est plaint auprès du ministre espagnol des Affaires étrangères, en visite de travail dans la ville.

Le 03/02/2016 à 02h25

Venu s’enquérir des dégâts causés par le séisme qui a dernièrement frappé la ville, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, a de même pris connaissance des différents problèmes posés par la présence de mineurs marocains non accompagnés vivant dans cette ville occupée par l’Espagne, rapporte Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce mercredi 3 février. Et d’ajouter que près de 3.000 mineurs non accompagnés vivotent dans les ruelles de la ville, ce qui préoccupe le gouvernement local de Melilla. Cité par le journal, le gouvernement local indique que le nombre de mineurs non accompagnés vivant dans la ville a augmenté, durant l’année précédente, de 50 %. Or, les centres pour migrants n’ont pas la capacité d’accueillir ces 3.000 jeunes, notamment au vu des flux d'immigrés et réfugiés en provenance de Syrie. Akhbar Al Yaoum rapporte que García-Margallo a ainsi promis de contacter son confrère marocain pour chercher les solutions appropriées, tout en soulignant la nécessité de préserver les relations solides entre le Maroc et l’Espagne. Les mêmes déclarations avaient précédemment été faites par le ministre de l’Intérieur qui avait de plus exprimé, en vain d’ailleurs, la volonté de Madrid d’expulser ces mineurs non accompagnés. Cité par le quotidien arabophone, l’acteur civil en matière d’immigration dans l’Oriental, Hassan Ammari, estime que le gouvernement espagnol ne peut prendre une telle décision d'expulsion, en raison des conventions internationales précisant les engagements de Madrid à ce sujet. Par ailleurs, le tissu associatif de Melilla ne cesse, depuis longtemps, de mettre l’accent sur l’état et les conditions dans lesquelles vivent les enfants seuls, obligés souvent de passer la nuit dans les rues, conclut Akhbar Al Yaoum.

Par Mustapha Nouri
Le 03/02/2016 à 02h25