Le gouvernement aggrave la dette des Marocains

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Revue de presseKiosque 360. La dette du Trésor a dépassé le seuil des 700 milliards de dirhams au début de cette année, soit une augmentation de 9 milliards de dirhams, par rapport à la même période de l’année dernière. C'est-à-dire 90 milliards de dirhams en deux mois.

Le 27/04/2018 à 22h45

La dette du Trésor reste sur une voie ascendante. En effet, le gouvernement continue d’alourdir l’ardoise des Marocains. En deux mois seulement, environ 90 milliards de dirhams ont aggravé la dette. Ce qui fait monter la somme au seuil de 700 milliards de dirhams à fin février 2018, selon des données publiées par la direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), relevant du ministère de l’Economie et des finances, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 avril.

La dette intérieure représente 70% de l’ensemble des dettes du Trésor, alors que la dette extérieure se chiffre à environ 151.70 milliards de dirhams. La DTFE a précisé que les remboursements au titre du service de la dette du Trésor, effectués à fin février 2018, se sont élevés à 1.5 milliard de dirhams. Mais, relève le quotidien, le Maroc reste déficitaire et endetté puisque le pays a contracté d’autres crédits, ce qui revoit à la hausse la dette globale.

De même, explique le quotidien, le Trésor préfère la formule de l’émission par adjudication des bons à court et moyen termes pour éviter les répercussions des remboursements en devises. Cette formule, fait remarquer le quotidien, place l’Etat en position de concurrent des entreprises nationales en matière de recours aux crédits auprès des banques marocaines. Ce qui complique la tâche pour le tissu économique et entrave l’accès aux sources de financement.

Bien plus, fait encore remarquer le quotidien, le Trésor recourt souvent à l’émission par adjudication des bons à court terme, qui s’effectue en dehors du contrôle du Parlement. Cette approche avait déjà fait l’objet de critiques par les experts de la Cour des comptes, ajoute le quotidien.

Par Mohamed Younsi
Le 27/04/2018 à 22h45