Suite au discours royal du 6 novembre courant, au cours duquel le roi Mohammed VI a appelé l’Algérie à dialoguer directement et franchement avec le Maroc pour ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux voisins, Washington a saisi la balle au rebond pour pousser Alger à répondre positivement et concrètement à la main tendue de Rabat.
En effet, pour le département d’Etat américain, l’amélioration des relations entre les deux voisins maghrébins aiderait à mieux résoudre les dossiers en suspens dans la région et à affronter ensemble les défis auxquels elle fait face. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 19 novembre, un rapprochement entre les deux pays ouvrirait même, selon les Américains, la voie à une solution rapide au conflit factice, entretenu depuis plus de quatre décennies autour du Sahara marocain.
Ce rapprochement est d’autant plus souhaité qu’il permettra aux deux géants du Maghreb non seulement de faire efficacement face aux défis bilatéraux et régionaux qui ont pour noms terrorisme, trafic de drogue et immigration clandestine, mais surtout d’accélérer leur développement en se mettant sur les rails de l’intégration économique régionale tant attendue.
Cette incitation américaine au rapprochement intervient suite à l’appel lancé par le roi Mohammed VI à l’occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, en vue d’ouvrir un dialogue algéro-marocain direct et franc. Pour Washington, la balle est désormais dans le camp de l’Algérie, qui doit réagir positivement aux bonnes dispositions affichées par le Maroc à son égard.
Pour Al Ahdath Al Maghribia, l’accueil favorable et le retentissement international qu’a suscités la main tendue du Maroc ont placé l’Algérie dans une position délicate. En restant officiellement silencieuse, se cachant ainsi derrière l’«incapacité» du chef de son exécutif, l'Algérie est actuellement dans une position inconfortable, puisque dos au mur. Elle risque même de se mettre toute la communauté internationale à dos en refusant la main tendue du Maroc.