L’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali n’est pas attendu au Maroc. C’est ce que nous confirment nos sources, contredisant ainsi la rumeur persistante sur son éventuelle arrivée au Royaume. Des supports électroniques tunisiens et panarabes ont en effet annoncé que, chassé de l’Arabie saoudite où il séjourne depuis sa chute après la révolution du jasmin, Ben Ali, ainsi que sa famille, seraient accueillis par le Royaume. Ils avancent que le prince héritier et homme fort du puissant pays du Golfe, Mohammed ben Salmane, a décidé de les expulser, les dépenses liées à leur prise en charge devenant insupportables. Il n’en est finalement rien.
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Aux dernières nouvelles, et sept ans après son départ du pouvoir, Zine el-Abidine Ben Ali est toujours en Arabie saoudite, plus précisément à Jeddah. Son souhait est de pouvoir rentrer dans son pays, la Tunisie. Selon Saber El Hamrouni, un militant associatif tunisien qui s’est rendu à deux reprises chez les Ben Ali et cité par Russia Today, l’ancien président est dépendant de «l’aumône» de l’Arabie saoudite…et le vit mal. N’ayant plus d’avoirs, il a également été abandonné par tout son entourage, ajoute-t-il.
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Ben Ali, son épouse Leïla Trabelsi, leurs enfants et un de leurs gendres ont quitté la Tunisie le 14 janvier 2011, en pleine nuit, tournant ainsi la page d’un «règne» de vingt-trois ans et marquant le succès de la révolution dans ce pays. L’ancien président s’apprête actuellement à publier ses mémoires, à paraître avant la fin de l’été, a déclaré son avocat, Mounir Ben Salha à Al Qods Al Arabi.