La Belgique veut rapatrier des terroristes belgo-marocains au Maroc

Abdelhamid Abaaoud, Belge d'origine marocaine, est l'un des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 en France, mort à Saint-Denis le 18 novembre 2015.

Abdelhamid Abaaoud, Belge d'origine marocaine, est l'un des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 en France, mort à Saint-Denis le 18 novembre 2015. . DR

Revue de presseKiosque360. La Belgique cherche à convaincre le Maroc d'accueillir de dangereux terroristes à l’issue de leur incarcération. Le cas le plus emblématique est celui du dénommé Bilal S. Les détails.

Le 03/05/2018 à 20h10

Bruxelles cherche par tous les moyens à convaincre le Maroc d'accepter le retour de dangereux criminels, des terroristes essentiellement, après qu’ils auront purgé leur peine de prison en Belgique.

C'est ce que rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du vendredi 4 mai. Le journal se fait l'écho d'une rencontre tenue à Marrakech, mercredi dernier, entre le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit et son homologue belge Jan Jambon, en présence du secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Theo Francken, et ce en marge du dialogue euro-africain sur la migration et le développement.

Selon Assabah, la Belgique aimerait que le Maroc "reprenne" une trentaine de terroristes ayant été déchus de leur nationalité belge.

La publication affirme que le cas le plus emblématique en la matière reste le dénommé Bilal S., ancien membre de Daech surnommé "Abou Safiya" et condamné à cinq ans de prison. Assabah rappelle que des magistrats belges avaient statué contre l'expulsion au Maroc de Bilal S., arguant que ses droits pourraient y être bafoués. Mais les autorités belges semblent vouloir contourner ces arguments. Elles contre-attaquent en affirmant que les allégations de non-respect des droits de l'Homme au Maroc émanent d'ONG.

Dans ce sens toujours, les responsables belges poussent vers la création d'une commission mixte dédiée au sujet. En parallèle, relève Assabah, les autorités de Bruxelles font pression pour amener le Maroc à accepter que plus d'une trentaine de prisonniers belges au Maroc soient autorisés à purger leur peine dans leur pays d'origine. Pour la plupart, ils ont été arrêtés par les autorités marocaines et jugés pour des délits liés au trafic de drogue.

Par Moncef El Fassi
Le 03/05/2018 à 20h10