«Al Adl Wal Ihsane tire Jerada vers l’inconnu», titre, en Une, Al Ahdath Al Maghribia qui, dans son édition de ce mardi 20 mars, analyse l’implication de la Jamaâ de Cheikh Yassine dans les événements que connaît, depuis près de trois mois, la petite ville minière de l’Oriental.
Au moment où les autorités, aussi bien au niveau central que local, font des promesses et présentent des projets chiffrés pour le développement de la ville, des groupuscules liés à Al Adl Wal Ihsane optent pour l’escalade dans le but de maintenir une tension qui, en fin de compte, n’a pas lieu d’être.
Al Ahdath souligne ainsi que la Jamaâ, bien enracinée dans l’Oriental, est très présente à Jerada où ses lieutenants locaux ne cessent de tenir des réunions sécrètes avec les populations et leurs représentants, pour les pousser à la surenchère.Un jeu dangereux qui a dégénéré mercredi 13 mars, jour où des jeunes, cagoulés, ont blessé des dizaines de membres des forces de sécurité dépêchées sur place pour veiller au maintien de l’ordre et à la protection des biens et des personnes.
Sans les nommer, un communiqué du ministère de l’Intérieur fait allusion au rôle joué par des radicaux d’Al Adl et d’Annahj Addimocrati dans l’embrasement de la situation à Jerada.D’ailleurs, comme le relève Al Ahdath, les sections locale et régionale de la Jamaâ, à Jerada et Oujda, ne cachent pas leur soutien à ce qu’elles appellent le «soulèvement» de Jerada.En plus de multiplier les appels à manifester, les adlistes, affirme Al Ahdath, sont très présents sur le terrain et mènent le jeu de bout en bout.
Al Ahdath rappelle que 31 personnes sont actuellement poursuivies, devant la justice, dans le cadre de ces événements. Parmi elles, 21 sont en en état d’arrestation.