Istiqlal: session du conseil national sous haute tension

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Revue de presseKiosque360. Le parti de l’Istiqlal tiendra, ce samedi, une session ordinaire de son conseil national en vue d’élire le président de cette instance. Faute de consensus autour d’un seul candidat, la session s’annonce houleuse.

Le 20/04/2018 à 19h22

Après avoir élu son secrétaire général et mis en place son comité exécutif à la fin de l’année dernière, le parti de l’Istiqlal tiendra, ce samedi, une session ordinaire de son conseil national en vue d’élire le président de cette instance considérée comme le parlement du parti.

Dans cette course au poste suprême, l’unanimité ne s’est pas dégagée autour d’un candidat comme ce fut le cas précédemment au sein du parti fondé par Allal El Fassi. Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 21 et 22 avril, Rahhal Mekkaoui est soutenu par les partisans du clan conduit par Hamdi Ouled Errachid et Abdessamed Kayouh, alors que le secrétaire général du parti, Nizar Baraka, penche en faveur de la candidature de Nouredine Mediane.

En plus de ces deux candidats, d’autres membres du parti, comme Karim Ghellab, Yasmina Baddou et Abdelilah El Bouzidi, comptent également présenter leur candidature pour briguer ce prestigieux poste. Les sources du quotidien estiment que «le clan de Hamdi Ouled Errachid et Abdessamed Kayouh se comporte comme lors du congrès national qui a mis fin aux jours de Hamid Chabat en portant Nizar Baraka aux commandes de la Balance». Ce clan avait agi de la même façon lors de l’élection des membres du comité exécutif.

Toutefois, estiment les mêmes sources, cette attitude n’est plus souhaitable aujourd’hui, car elle porterait préjudice au parti et menacerait sa cohésion. «Nizar Baraka est conscient du danger qui pourrait provoquer une scission au sein du parti», font remarquer les sources du quotidien. C’est pourquoi, ajoute Akhbar Al Youm, il ne cesse d’intervenir en vue de convaincre certains candidats de retirer leur candidature pour baliser la voie à une formule consensuelle.

De même, il a mis en garde les inspecteurs du parti contre toute intervention en faveur de telle ou telle candidature. C’est dire que, faute de consensus, la session du conseil national de ce samedi s’annonce houleuse. Cette session débutera par la présentation d’un rapport politique retraçant la ligne politique du parti et l’évaluation de ses actions ainsi que son positionnement sur l’échiquier politique national. Après cette étape, les membres du conseil national seront appelés à élire leur président.

Par Mohamed Younsi
Le 20/04/2018 à 19h22