Istiqlal: Des tractations secrètes pour remplacer Chabat

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Revue de presseKiosque360. Des tractations secrètes auraient démarré, ces derniers jours, pour trouver un successeur à Hamid Chabat à la tête de l’Istiqlal. Et il y aurait déjà des prétendants, dont le fils de Hamdi Ould Errachid, homme fort du PI au Sahara.

Le 22/09/2015 à 08h42

Les jours -ou tout au plus les mois- de Hamid Chabat à la tête de l’Istiqlal seraient-ils comptés? C’est ce que laissent penser plusieurs articles de la presse arabophone, dont un article publié par Al Akhbar dans sa livraison de ce mardi 22 septembre. Le journal, citant des sources au sein du Comité exécutif de l’Istiqlal, affirme que des tractations secrètes ont démarré depuis que, il y a de cela quelques jours, la direction du PI a fixé la date de la tenue d’une session du Conseil national au 17 octobre prochain. Ces tractations secrètes viseraient à trouver un successeur à Hamid Chabat qui «s’est politiquement suicidé», selon le journal de Rachid Niny. Surtout que, explique encore la publication, il serait fort probable que les héritiers d'Allal El Fassi convoquent un congrès national extraordinaire pour début 2016. Ces tractations seraient menées au sein de plusieurs cercles dont celui qui, historiquement, était considéré comme le noyau dur du clan de Hamid Chabat. Al Akhbar affirme ainsi qu’un groupe constitué d’Ahmed Taoufiq Héjira, Yasmina Baddou, de Noureddine Moudiane et Karim Ghellab a entamé ces tractations.

Tout le monde veut sa peau !Al Akhbar avance même qu’il existerait plusieurs scénarios pour se débarrasser de Hamid Chabat. Ainsi, Hamid Ould Errachid, éternel maire de Laâyoune et homme fort du PI au Sahara, chercherait à placer son fils, Mohamed, à la tête du parti. Le courant «Bila Haouada», dirigé par Abdelouahed El Fassi, opterait quant à lui pour une direction collégiale constituée des sages du parti, en plus de l’ancien ministre Mhammed El Khalifa qui bénéficie d’un grand capital sympathie au sein de l’Istiqlal. Mais, souligne Al Akhbar, il ne faut pas occulter les manœuvres de Hamid Chabat qui pourrait tout faire capoter à la dernière minute et trouver une issue honorable à son «suicide politique».

Le journal rappelle ainsi que l’actuel S.G du PI avait inondé le Conseil national de près de 200 de ses adeptes pour pouvoir compter sur eux le moment venu. Mais, quel que soit le sort réservé à Hamid Chabat, les istiqlaliens savent, aujourd’hui, que la page du désormais ex-maire de Fès doit être tournée.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 22/09/2015 à 08h42