IRES: pourquoi le «sous-développement digital» menace le Maroc

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Revue de presseKiosque360. C’est une véritable alerte que lance l’Institut royal des études stratégiques (IRES). Le «sous-développement digital» du royaume pourrait avoir de graves répercussions sur sa souveraineté et sa sécurité. Les détails.

Le 12/11/2017 à 23h47

Le Maroc a tout intérêt à réussir sa transformation digitale pour préserver sa souveraineté et sa stabilité. C’est la conclusion-choc à laquelle est parvenu l’Institut royal des études stratégiques (IRES) dans un dernier rapport que reprend Akhbar Al Yaoum, dans son édition datée de ce lundi 13 novembre.

Le rapport de l’IRES, précise le journal, s’est basé sur les timides avancées du plan «Maroc Numeric» qui, lancé en 2013, peine à déboucher sur quelque chose de concret. Il s'appuie, par ailleurs, sur des entretiens menés avec une trentaine de dirigeants d’établissements publics et d’entreprises privées.

L’IRES affirme, dans ses conclusions, que la transformation digitale fait d’abord le bonheur de sociétés opérant dans l’off-shoring et généralement adossées à des groupes étrangers.Mais, pour sauvegarder son leadership en tant que hub au niveau de plusieurs industries (l'automobile et l'aéronautique, par exemple), le Maroc a tout intérêt à revoir sa stratégie numérique et à sortir la tête de la mêlée.Car, conclut l’IRES, il ne faut pas seulement se comparer aux pays de la région du Maghreb, où il reste beaucoup à faire, mais plutôt à d’autres pays qui ont fait leurs preuves en la matière, comme la Turquie, Israël ou encore la Malaisie.

A noter que, paradoxalement, l’IRES, qui se base sur les chiffres de l'ANRT (Agence nationale de réglementation des télécommunications), affirme que les degrés de pénétration sont au beau fixe. Mais le Maroc doit faire de la transformation digitale une priorité nationale et se doter, dans les plus brefs délais, d’une stratégie homogène.

Par Moncef El Fassi
Le 12/11/2017 à 23h47