Guerre au PJD: Benkirane appelle à l'apaisement depuis la Mecque

Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement. 

Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement. 

Revue de presseKiosque360. Les derniers échanges virulents entre Amina Maelainine et Aziz Rebbah, au sujet des concessions faites par Saâd-Eddine El Othmani pour la formation de son gouvernement, ne font qu'envenimer la crise profonde que vit le PJD.

Le 02/05/2017 à 19h15

Décidément, plus un jour ne passe sans qu’une nouvelle polémique ne vienne confirmer la scission que vit le Parti de la Justice et du Développement. Cette fois-ci, c’est Amina Maelainine et Aziz Rebbah qui font la Une des quotidiens, suite à la guerre des déclarations à laquelle ils se sont livrés.

Al Akhbar, dans son édition du mercredi 3 mai, explique que le secrétaire général-adjoint du parti, Slimane El Amrani, a dû faire intervenir Abdelilah Benkirane, SG du PJD, qui d'ailleurs accomplit actuellement sa Omra à la Mecque, pour tenter de mettre fin à la guéguerre que se livrent certains dirigeants du parti.Le journal indique ainsi qu’El Amrani a sollicité l’autorisation de Benkirane pour publier une directive appelant les membres du parti de La lampe à cesser les critiques publiques à l'encontre des PJDistes du gouvernement Benkirane. Cette initiative a été prise lorsque deux dirigeants influents du parti, à savoir Maelainine et Rebbah, ont entrepris d'échanger des critiques publiques, notamment via les réseaux sociaux.

Al Massae, qui traite du même sujet dans son numéro de mercredi, souligne que Maelainine a été particulièrement virulente envers Aziz Rebbah qui, selon un post qu’elle a publié sur Facebook, aurait été blessant envers d’autres membres du parti lors d’une récente réunion partisane à Tiznit. Rebbah se serait même attaqué à Maelainine, lui reprochant de critiquer les concessions faites par le PJD pour débloquer la formation du gouvernement, alors même qu’elle a accepté d’être la vice-présidente de la Chambre des représentants. Pour le ministre de l’Energie et des mines, Amina Maelainine avait pourtant bien conscience que la nomination de Habib El Malki à la présidence de la première Chambre avait déjà tout scellé.

Pour sa part, explique Al Massae, Aziz Rebbah a préféré ne pas répondre aux critiques de Maelainine, annonçant que sa réponse se ferait lors des réunions des instances du parti. En d’autres termes, les prochaines réunions pourraient se tenir sous haute tension entre les deux protagonistes de cette nouvelle polémique et les deux courants qui s’opposent actuellement au sein du parti de la Lampe.

Par Fayza Senhaji
Le 02/05/2017 à 19h15