Guerguerat: le Conseil de sécurité désavoue à nouveau le Polisario

DR

Réuni hier vendredi à huis clos, le Conseil de sécurité de l’ONU a infligé un nouveau camouflet au Polisario. L’instance onusienne a demandé un complément d’information sur ce qui s’est passé à Guerguerat. Les détails.

Le 27/08/2016 à 13h46

A la demande du Venezuela, l’un des grands appuis des séparatistes à l’ONU, le Conseil de sécurité s’est réuni, vendredi 26 août, pour un briefing sur l’opération d’assainissement menée par la police et la douane marocaines dans la région de Guerguerat.

Entre autres intervenants, le CS devait écouter les explications du secrétaire général-adjoint aux opérations de maintien de la paix, El-Ghassim Wane.

Le Polisario et ses soutiens espéraient une résolution condamnant l’intervention marocaine pour assainir cette région surnommée "Kandahar" avec tous les trafics possibles et imaginables qui en ont fait leur plaque tournante. Les séparatistes espéraient voir l’ONU sermonner le royaume pour violation de l’accord du cessez-le-feu de 1991.

Mais ils ont du déchanter. Le Conseil de sécurité a juste demandé plus de détails aux collaborateurs de Ban Ki-moon avant de pouvoir se prononcer, sachant qu’auparavant l’ONU a déclaré que l’opération qui a fait enrager les séparatistes s’était déroulée au su de la MINURSO et de la Mauritanie, pays voisin très concerné par les dangers que représente cette région.

Comme le rapportait Le360 dans son édition du 20 août, l’ONU avait affirmé ne pas avoir détecté de mouvement de troupes, ni de matériel militaire dans la région de Guerguerat, précisant avoir déployé des moyens terrestres et aériens pour vérifier ces allégations qui se sont révélées être mensongères.

Le ministère de l’Intérieur avait précisé, au lendemain du lancement de cette opération, le 14 août, que l’objectif était de «nettoyer» la région de Guerguerat de toute activité illicite de contrebande, affirmant que trois points d’assemblage de carcasses de voitures et de camions d’occasion avaient été démantelés.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 27/08/2016 à 13h46