Du côté de l'Algérie, c'est la panique totale. Et pour cause, "le Maroc va bientôt avoir son satellite espion", titre France inter, sur son site, dans un article consacré à ce premier bijou technologique marocain qui "sera mis en orbite le 8 novembre prochain depuis Kourou, en Guyane française (Amérique du Sud), et piloté directement depuis le Maroc, depuis une salle d'opérations spatiales installée non loin de l'aéroport de Rabat". Alger qui s'arme à tour de bras se rend finalement compte de l'inefficacité stratégique des stocks d'armes qu'elle n'a eu de cesse d'accumuler depuis la levée de l'embargo militaire en 2006. "Avec ce satellite, les Marocains pourront tout savoir des positions de l'armée algérienne et de celles des insurgés sahraouis au Sahara occidental", explique en effet France inter, relevant que le royaume, avec l'Égypte et l'Afrique du Sud, est désormais la seule puissance militaire continentale à disposer de cet outil de reconnaissance militaire ultra sophistiqué.
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"Cette perspective rend folle l'Algérie qui, jusqu'à présent, disposait d'un avantage numérique sur le terrain", note la source française, révélant que "le contrat a été conclu en 2013 par le Maroc et la France de François Hollande, dans le plus grand secret". "Il a coûté au royaume chérifien la bagatelle de 500 millions d'euros et sera placé en orbite à 695 km d'altitude", précise la même source."Un beau bébé d'une tonne, capable d'observer une bande de terre large de 800 km de large en haute résolution, c'est-à-dire à 70 cm près", fait valoir encore France Inter, relevant que "le Maroc a deux ennemis et un ami trop pressant". "Ses deux ennemis sont l'Algérie et les Sahraouis", pointe l'auteur de l'article, citant également les Espagnols qui "ne sont pas du tout, mais alors pas du tout rassurés". "L'Espagne est le seul pays européen à encore disposer de territoires en Afrique, en l’occurrence au Maroc: les enclaves de Ceuta et Melilla, deux villes garnison au nord du Maroc. Mais aussi d'un chapelet d'îles et de pignons rocheux collés à la rive marocaine", indique-t-il encore.
Et d'ajouter: "L'Espagne de son côté, n'a pas ces moyens d'observations. Elle a bien des parts dans les satellites espions français Helios, mais pas plus de 2,5%. Autrement dit, elle peut utiliser 2,5% du temps spatial de ce satellite. Or, quand ils en ont eu besoin, la France a fait la fine bouche". "C'était en 2002, à propos d'un îlot espagnol appelé Perejil occupé quelques jours par le Maroc. Impossible d'avoir des images satellites pour «raisons techniques», ont répondu les Français. Alors que le Maroc, lui, aura son satellite 100% du temps", relève encore France inter. "Les Espagnols sont verts de rage. Avant de pouvoir disposer des mêmes avantages, l'armée espagnole devra attendre plusieurs années. Pendant ce temps, l'ami et l'allié marocain pourra les espionner, grâce à la France, en toute liberté", affirme la même source.