Le gouvernement a-t-il failli aux instructions royales relatives à l’élaboration d’un programme dédié au développement du secteur de la formation professionnelle? C’est en tout cas ce que croit savoir Assabah qui, dans son édition du mercredi 24 octobre, souligne que le délai de trois semaines donné par le souverain à une commission présidée par le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, pour soumettre sa proposition, s’est écoulé lundi dernier sans que le programme n'ait été présenté.
Cette mission a été confiée à cette commission lors d’une réunion présidée par le roi, le 1er octobre courant. Il était question de faire des propositions de projets devant être financés par le Fonds Hassan II et concernant une nouvelle génération de Centres de formation professionnelle, la mise en place d’un Conseil d’orientation qui permettrait aux jeunes de mieux choisir leur formation, ou encore le développement des langues et l’entrepreneuriat.
Le quotidien va jusqu’à avancer que des têtes risquent de tomber si la vision en question tarde encore à être présentée, d’autant que la commission est composée, en plus du chef du gouvernement, de ministres et de hauts responsables des secteurs de l’enseignement, de l’emploi, de l’industrie, du tourisme et de la santé.
Pourtant, comme le rappelle Assabah, Saâd-Eddine El Othmani semblait prendre cette mission à cœur. Preuve en est le Conseil de gouvernement tenu le 4 octobre, soit trois jours après la réunion avec le souverain, et durant lequel il a annoncé de nouvelles mesures imminentes dans le domaine de la formation professionnelle avec pour but, entre autres, d’adapter la formation aux besoins réels du marché du travail.
Le gouvernement El Othmani est donc clairement attendu au tournant sur ce dossier. Et seule une présentation, dans les quelques jours qui viennent, d’un projet concret et satisfaisant, lui permettra de faire oublier le retard accusé jusque-là.