Fête de la jeunesse. Mohammed VI, parcours royal

Diaporama"Construire un pays moderne où règnent stabilité, justice et prospérité". On pourrait dire que tel a été le leitmotiv du roi Mohammed VI toutes ces années. Ce mercredi, alors qu'il s'apprête à célébrer son 50e anniversaire, beaucoup le voient comme un "roi éclairé au service du peuple".

Le 20/08/2013 à 13h23, mis à jour le 21/08/2013 à 10h37

Juillet 1999. Intronisation du roi Mohammed VI. La cérémonie d'allégeance s'est déroulée dans la salle du trône du palais royal de Rabat. . DR

Le roi Mohammed VI a fait un parcours qui ne s’est jamais éloigné des objectifs qu'il s'est toujours fixés. En témoignent ses grandes tournées dans les régions du royaume qu’il sillonne à longueur d’année, les réformes et les chantiers qu’il a initiés dans divers domaines sociaux et économiques et, récemment, la réforme entreprise du système de la justice. Une réforme dont les résultats seront, rappelons-le, rendus publics vers la mi-septembre dans le cadre d’une charte, comme l'avait annoncé le ministre de tutelle Mustapha Ramid.

"Le souverain a fait de cette réforme une des prochaines priorités. De ce fait, nous allons donc assister à un assainissement global de la justice sous la conduite de l’autorité d’un Conseil supérieur de la justice", a déclaré le ministre de la Justice en rappelant que d’autres segments de ce secteur (le corps de la magistrature, les codes pénal et du commerce, le statut des avocats) seront visés par cette réforme.

Attachement aux droits de l'homme

Le bilan des réalisations d’un jeune roi -il est l’un des plus jeunes chefs d’Etat par le monde- ne peut être exhaustif, estime-t-on dans les milieux politiques. Prince héritier, déjà, "Sidi Mohammed" se distinguait par sa "sagesse", son "dynamisme" et son "rôle de compagnon de son père", feu Hassan II, notent les observateurs. Dès son accession au trône, le roi a mené des réformes qui lui ont valu le titre de "roi des pauvres".

Au cours des premiers mois de son règne, il marque son attachement aux droits de l’homme en libérant Abraham Serfaty, crée l’Instance équité et réconciliation (IER) pour tourner la page des années sombres, et instaure un nouveau code de la famille (Moudawana). Au fil de ces années, il lance des projets grandioses dans les domaines des transports (autoroutes, TGV, transports urbains), de l’eau (barrages), des ports (Tanger Med et Nador), des aéroports, instaure l’INDH (Initiative national du développement humain) pour améliorer le niveau de vie des citoyens les plus démunis et le régime d'assistance médicale (RAMED) pour faciliter l’accès aux soins. Au cours de son parcours, il fut le premier souverain marocain à se démarquer en valorisant la "proximité". Etre plus proche des attentes réelles du peuple est le "nouveau concept de l’autorité" qui recadre l'administration dans son vrai rôle d’administration au service du citoyen.

L’une des plus importantes de ses œuvres fut la nouvelle Constitution adoptée en 2011. Son discours du 9 mars de la même année restera un évènement historique. Alors que les régimes des pays arabes vacillaient sous le vent des incertitudes du "printemps arabe", le Maroc, lui, faisait figure d'exception et se dotait d’une nouvelle Constitution se voulant moderne, démocratique, porteuse d’un nouveau projet de développement social et économique.Mais le roi Mohammed VI sera également un farouche défenseur de l’intégrité territoriale. Dès son arrivée au pouvoir, il propose le projet d’autonomie pour mettre fin au conflit du Sahara. Un projet qui aujourd'hui trouve échos auprès des plus grandes organisations et capitales internationales.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 20/08/2013 à 13h23, mis à jour le 21/08/2013 à 10h37