Expulsion du journaliste algérien interpellé à Nador

Le journaliste d’"El Watan" Djamel Alilat a été interpellé à Nador.

Le journaliste d’El Watan Djamel Alilat a été interpellé à Nador. . DR

Le journaliste du quotidien algérien "El Watan" interpellé dimanche à 22 heures à Nador, a été expulsé lundi 29 mai par les autorités marocaines. L'intéressé a été arrêté parce qu'il n'avait pas d'autorisation ni accréditation pour "couvrir" les événements survenus dans le Rif marocain.

Le 29/05/2017 à 16h27

Rebondissement dans l'affaire du journaliste du quotidien El Watan, Djamel Alilat, interpellé dimanche 28 mai à Nador, vers 22 heures. L'intéressé "a été expulsé lundi du territoire marocain en application des dispositions de la loi N02-03 relative à l'entrée et au séjour des étrangers au royaume du Maroc", indique un communiqué de la province de Nador.

"Cette décision a été prise après que la personne en question ait effectué une couverture médiatique sans autorisation préalable des autorités concernées", précise la même source.

Comme le rapportait le360, le dénommé Alilat a été interpellé alors qu'il n'avait sur lui aucun document justifiant sa présence à Nador, où il s'est rendu clandestinement. "Il n'a été chercher ni accréditation auprès du ministère de la Communication ni autorisation auprès des autorités locales à Nador. Pire encore, il s'est permis de mentir aux autorités de l'aéroport Mohammed V en prétendant qu'il allait séjourner dans un hôtel de Casablanca", indiquent nos sources.

Quelque dix heures avant son interpellation à Nador, le journaliste concerné se fendait sur le site électronique d'El Watan d'un article diffusé sous ce titre incendiaire: "Le Makhzen opte pour la répression"!!

Il ne s'agit pas ici d'un article isolé, loin s'en faut. Il s'avère que nos confrères algériens ont reçu l'instruction d'amplifier les incidents survenant dans le Rif marocain, notamment à Al Hoceïma. Cela fait six mois, depuis le décès accidentel de feu Mohcine Fikri, que les confrères algériens jouent les pleureuses sur cette affaire, et n'en ratent pas une pour souffler sur les braises de manifestations somme toute pacifiques et dont les revendications sont viscéralement sociales (hôpitaux, écoles, routes, etc.).

Par Ziad Alami
Le 29/05/2017 à 16h27