Expulsion de la présumée «ambassadrice de la RASD»: les autorités péruviennes persistent et signent

Khadijetou El Mokhtar.

Khadijetou El Mokhtar. . dr

Après le ministre péruvien des Affaires étrangères, Ricardo Luna, c'est au tour du Bureau des migrations d'accuser la dénommée Khadijetou El Mokhtar, d'usurper le statut d'"ambassadrice", demandant l'expulsion de l'intéressée de l'aéroport Jorge Chavez où elle est bloquée depuis 13 jours.

Le 23/09/2017 à 09h35

Une nouvelle sortie des autorités péruviennes au sujet de l'affaire de la présumée "ambassadrice de la Rasd à Lima". Après le ministre des Affaires étrangères, Ricardo luna, et le Congrès péruvien, c'est au tour du Bureau chargé des Migrations d'expulser la dénommée Khadijetou El Mokhtar, qui parie désespérément sur une plainte déposée auprès de la justice péruvienne pour pouvoir accéder au territoire de ce pays d'Amérique du sud. L'intéressée continue de faire le pied de grue à l'aéroport Jorgé Chavez, où elle est bloquée depuis le 9 septembre.Cela fait maintenant 14 jours que cette situation perdure, mettant ainsi à rude épreuve la patience des autorités péruviennes. Dans un communiqué, relayé par l'agence espagnole "EFE", le Bureau chargé des Migrations indique que l'intéressée "continue de séjourner illégalement à l'aéroport international Jorge Chavez, après avoir été interdite d'accès au territoire péruvien le 9 septembre".

Dans le même communiqué, le Bureau péruvien accuse la fausse diplomate d'avoir "mené des activités politiques lors d'une précédente visite au Pérou, du 10 au 18 août, malgré son entrée avec un visa de touriste". "Pour cette raison, en arrivant au Pérou, le 9 septembre, le contrôle de l'immigration n'a pas admis l'entrée de l'intéressée dans le pays", précise l'autorité de tutelle.

"Depuis cette date, elle est restée volontairement et irrégulièrement dans une zone restreinte du Bureau des Migrations de l'aéroport, refusant de se retirer de cet endroit, en dépit d'avoir à sa disposition la salle VIP de l'aéroport et la possibilité de retourner gratuitement à bord d'un vol de la compagnie espagnole Iberia", indique-t-il.

Par la même occasion, le bureau des Migrations précise que le Pérou n'a pas de relations diplomatiques avec "la République sahraouie". L'intéressée, qui détient la nationalité espagnole, "n'a pas de visa diplomatique et n'a pas eu de réunions avec le ministère des affaires étrangères ou le président de la Commission des Affaires étrangères du Congrès", clarifie-t-il encore.

Pour rappel, le MAE péruvien a précisé, dans une lettre adressée le 11 septembre au Congrès, que Lima "n'a pas de relations diplomatiques" avec la "RASD" depuis 1996.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 23/09/2017 à 09h35