Le polisario compte-t-il utiliser des chars contre les civils sahraouis sans défense? Pourquoi a-t-il donc fait déployer, comme le montrent les images parvenues exclusivement à le360, ces blindés ce samedi à 15h10 sur les lieux mêmes du sit-in, à Rabouni, QG du front séparatiste?
Il semble que la mobilisation de deux blindés et de deux camions militaires ait été justifiée par l’entreprise des manifestants, -une trentaine de jeunes rassemblés devant le siège du soi-disant "ministère de l’intérieur", de bloquer la route principale traversant le camp Rabouni, en y stationnant quatre camions, en guise de protestation contre la limitation par les autorités algériennes des autorisations de sortie des véhicules vers la zone extra-muros du Sahara marocain, une fois tous les deux jours, pour chacun d’entre eux.
A noter en passant, que les sit-in contre ces nouvelles mesures restrictives de mouvement se poursuivent depuis le 1er avril. Le soi-disant «ministre de l’intérieur» de la pseudo-rasd» avait dernièrement promis de rencontrer les manifestants, sans que cette promesse ait donné lieu à aucune suite.
Les promesses n’engagent que ceux qui veulent y croire. Le pouvoir de décision est plutôt entre les mains des haut galonnés algériens, qui ont opéré un nouveau tour de vis sécuritaire autour des camps de Lahmada de crainte de nouvelles défections dans les rangs du polisario, à l’instar du «capitaine» qui s’était enfui en mars, pour se rendre aux Forces armées royales, et de 12 autres activistes du FP qui ont rallié la mère patrie en avril.
La vidéo, parvenue à le360, en dit long sur ce siège d’une cruauté sans faille imposé autour des camps. Dans la vidéo de 0.55s, l'auteur des images s'identifie comme étant Moulaye ould Adda et met en garde contre la propagande du polisario qui risque d'attribuer ces images à la partie marocaine.
Une parade toute trouvée par le polisario qui tente sans succès de camoufler la situation critique prévalant dans les camps de la honte, aujourd’hui plus que jamais au bord de l’implosion.
C’est compter sans la détermination des jeunes manifestants qui campent sur les lieux du sit-in.
Aux dernières nouvelles, neuf véhicules de la «gendarmerie» du polisario, après leur retrait des lieux du sit-in, vers 15h45, sont retournés sur place vers 17 heures.
Un retour qui n’augure rien de bon pour les protestataires qui manifestent à mains nues, d’autant moins que les moyens militaires déployés trahissent une volonté féroce de réprimer les manifestants.