L'incident malencontreux qui a eu lieu le 25 septembre dernier au large de la Méditerranée a permis à des mauvaises langues de surfer sur l'émoi -compréhensible- de l'opinion publique, aggravé par le décès d'une jeune Marocaine, pour distiller de fausses informations, de surcroît tendancieuses envers les Forces armées royales, la Marine royale spécialement. Bien des récits approximatifs ont été tissés autour de cet incident regrettable, à la faveur d'une confusion généralisée sur ce qui s'est réellement passé, ce mardi 25 septembre, dont les auteurs, ici ou ailleurs, ont conclu sans autre forme de procès à "la responsabilité" des garde-côtes de la Marine royale.
Contactées par le360, des sources militaires bien informées ont apporté les précisions suivantes. Premièrement, il convient de noter que le conducteur du Go-fast, de nationalité espagnole, provenait du préside occupé de Sebta. Une source de la Garde civile espagnole a indiqué à l'agence de presse espagnole EFE, hier jeudi 27 septembre, qu'une enquête a été diligentée sur la provenance du Go-fast appartenant au ressortissant espagnol, arrêté par les garde-côtes de la Marine royale suite à une tentative d'émigration illégale à partir de Fnideq.
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Deuxièmement, l'incident qui a coûté la vie à une jeune Marocaine ne se serait jamais produit si le conducteur espagnol n'avait pas adopté une attitude hostile envers les garde-côtes de la Marine royale. "A l'approche des garde-côtes, le Go-fast a accéléré pour prendre la fuite", raconte à le360 une source militaire proche de l'enquête. "Une course-poursuite a alors été engagée pour l'arrêter. Le Go-fast suspect et recouvert d'une bâche, laissant ainsi planer le doute quant à l'objet de ce qu'il transportait, a recouru à des manoeuvres dangereuses qui allaient provoquer une collision, évitée de justesse par le garde-côté de la Marine royale", indiquent nos sources.
Face à cette situation, le garde-côte de la Marine royale a été astreint de procéder à des tirs de semonce. "Les manœuvres du Go-fast pour essayer d’échapper au contrôle de la Marine Royale, ont placé celui-ci dans le champ de tir du garde-côte marocain, ce qui a provoqué la blessure de quelques occupants du Go-fast", dont l'une s'est révélée par la suite fatale pour une passagère marocaine décédée aussitôt après son évacuation à l'hôpital.
Ce n'est donc qu'après coup qu'il s'est révélé que le Go-fast transportait des émigrés clandestins.