Elections: Le MUR ferme la porte au PJD

Abderrahim Chikhi (à g.) lors de son élection à la tête du MUR et Mohamed El Hamdaoui, président sortant.

Abderrahim Chikhi (à g.) lors de son élection à la tête du MUR et Mohamed El Hamdaoui, président sortant. . DR

Revue de presseKiosque360. Coup dur pour le parti de Benkirane. Le Mouvement de l'unité et de réforme (MUR) vient d'interdire ses locaux aux candidats PJDistes pour les prochaines échéances électorales.

Le 31/07/2015 à 07h59

Dans son édition de ce vendredi 31 juillet, le quotidien Assabah rapporte que le MUR, l'aile prédicatrice du Parti Justice et Développement (PJD), a décidé d'interdire ses locaux aux candidats du parti de la Lampe. Le mouvement est allé jusqu’à recommander à ses leaders de ne pas se porter candidats au nom du parti de Benkirane ou d'une quelconque autre formation, comme ce fut le cas auparavant.

Selon Abderrahim Benchikhi, président du MUR et ex-conseiller de Benkirane, cette décision a été motivée par le fait que le mouvement entend dissocier l'action de prédication de l'action politique et éviter tout amalgame entre ces deux activités.

Ceci intervient à l'approche des élections des chambres professionnelle prévues le 7 août courant, les élections collectives et régionales qui auront lieu le 4 septembre ainsi que celles relatives à la chambre des conseillers prévues le 2 octobre prochain, rappelle la publication.

Seuls deux candidats membres du PJD restent représentés au bureau exécutif du MUR. Il s'agit d'un parlementaire et d'un ministre, souligne le journal qui ajoute que le mouvement tente d'éloigner progressivement ses leaders de la vie politique, fait savoir Assabah.

Benchikhi déclare, d’ailleurs, que son mouvement ne se lancera, en aucun cas, dans des combats fomentés par certaines parties sur des thématiques se rapportant aux valeurs et à l'identité, soulignant que le MUR travaille dans le cadre de la loi et du respect des institutions."Il faut un dialogue serein et profond autour de ces questions, loin de toute surenchère politicienne", a-t-il avancé, affirmant que le mouvement œuvrait de concert avec tous les acteurs pour la réforme, loin de toute logique de conflit et de confrontation.

Par Samir Chennaoui
Le 31/07/2015 à 07h59