Elections: la défaite de Halima Assali fait des vagues au sein de la majorité

Halima Assali.

Halima Assali. . DR

Revue de presseKiosque360. La défaite de Halima Assali (MP) aux élections partielles a provoqué un séisme au sein de la majorité gouvernementale, dans la région de Béni Mellal. L’USFP et le PJD, qui devaient soutenir la candidate Harakie, ont été leurrés par leurs militants qui ont voté pour le camp adverse.

Le 15/07/2019 à 19h04

La défaite de Halima Assali (MP) dans les élections partielles tenues dans la région à Béni Mellal-Khénifra, a provoqué un séisme au sein de son parti et a produit des dégâts collatéraux sur l’USFP et le PJD. La dame de fer du MP qui briguait un poste vacant dans la chambre des conseillers a déclaré qu’elle a été trahie par les membres des partis de la majorité. Elle a ainsi accusé certains membres de la région d’avoir succombé à la tentation de l’argent en ne suivant pas les directives de leurs partis. Il n’a pas fallu longtemps pour connaître les mis en cause puisqu’une conseillère de la région de Beni Mellal-Khenifra a été expulsée de son parti, l’USFP.

Dès le lendemain des élections, le secrétariat provincial des socialistes de Fkih Ben Salah a publié un communiqué dans lequel il a annoncé l’expulsion de la conseillère de la région, Fatima Karim: «Le pouvoir du parti est au-dessus de celui de l’argent et de l’influence. Après avoir étudié les preuves irréfutables qui démontrent que Fatima Karim n’a pas respecté les directives du parti lors de ces élections, le secrétariat provincial a décidé de l’expulser de l’USFP et d’aviser les organes du parti de cette décision». La section régionale du PJD a été tout aussi secouée par ces élections puisque nombre des membres de la région de Béni Mellal-Khénifra n’ont pas suivi les directives du parti. Ils devaient, en principe, voter blanc pour soutenir la candidate du MP Halima Assali, mais ils ont voté en faveur de son adversaire et furent à l’origine de sa défaite.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 16 juillet, que Assali s’en est pris aux partis de la majorité en évoquant la révolte des membres de l’USFP contre leur direction et le «coup d’état» des membres du PJD contre Lahcen Daoudi. Ce dernier, qui est membre du secrétariat général du PJD et membre du conseil de la région de Béni Mellal-Khénifra, a menacé de démissionner juste après la fin du vote. Selon certaines sources, Daoudi était très en colère contre le comportement de certains membres de la région lors de ces élections partielles. Le dirigeant islamiste avait auparavant eu une «entente morale» avec la candidate de la majorité gouvernementale, Halima Assali (MP), pour que les membres du PJD s’abstiennent de voter. 

Un accord qui n’a pas été respecté par certains islamistes, puisque les résultats de ces élections démontrent qu’ils ont voté en faveur de l’adversaire de la candidate harakie. Selon les mêmes sources, Lahcen Daoudi aurait montré à ses pairs sa démission écrite du conseil de la région et les a informés qu’il allait l’adresser aux autorités concernées. Il faut rappeler que les élections partielles de la région de Béni Mellal, pour un siège vacant à la Chambre des conseillers, ont été remportées par Abed Al Amarni (UC) aux dépens de Halima Assali (MP) avec 33 voix contre 18. 

Par Hassan Benadad
Le 15/07/2019 à 19h04