Elections communales et régionales: Mainmise du PJD sur les grandes villes

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les élections du vendredi dernier ont donné raison au PJD. Le parti de la lampe a en effet remporté une victoire écrasante dans les grandes villes du Royaume. Sa prestation a causé beaucoup de dommages aux candidats des autres partis politique et, notamment, à Abdelhamid Chabat.

Le 06/09/2015 à 22h58

Les élections communales et régionales de vendredi dernier ont permis au PJD de remporter plus de 5.000 sièges. Si elles ont permis à ce parti de confirmer sa mainmise sur les grandes villes du Royaume, ces élections ont porté un sacré coup aux secrétaires généraux de plusieurs partis politiques. Et c’est Abdelhamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, qui remporte le titre du plus grand, selon le quotidien "Al Massae" du lundi 7 septembre. L’ancien maire de Fès a perdu devant Driss El Azami El Idrissi, ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances chargé du Budget. Chabat avait promis une victoire écrasante de son parti aux élections et sa démission dans le cas contraire.

Le PJD a obtenu 72 sièges alors que le parti de la balance n’en a eu que 19. «Les habitants de la ville de Fès ont décidé de punir Chabat», indique le quotidien. Bon nombre de districts considérés comme «appartenant à Chabat» lui ont en effet échappé.

Ce dernier n’est pas le seul perdant. Mustapha Bakkoury, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), a lui aussi été dépassé par les événements à Mohammedia. Sur les 47 sièges composant le conseil municipal, le PJD en a raflé 22, contre 8 seulement pour le PAM. «Au passage, Bakkoury a vu ses chances de présider la ville de Casablanca s’évaporer», souligne le journal.

La mairie de Casablanca a également échappé à l’Union constitutionnelle (UC). Plus de la moitié des 147 sièges du conseil de la ville (soit 74 sièges) sont revenus au PJD. Un sacré coup pour Mohammed Sajid qui n’en a obtenu que 20.TCes défaites ont de même touché d’anciens ministres qui n’ont pu faire face aux 225 sièges obtenus par le PJD dans la région, souligne Al Massae. Ainsi, par exemple, Karim Ghallab, ancien ministre du transport et de l’Equipement, n’a eu qu’un seul siège dans l’arrondissement de Sebata.

De son côté, Yasmina Baddou, ancien ministre de la Santé et candidate dans l’arrondissement d’Anfa, a dû se contenter de 5 sièges seulement. La liste de Moncef Belkhayat, avec sa campagne «Khoukoum Moncef», n’a récupéré, pour sa part, que 3 sièges dans l’arrondissement de Sidi Belyout. Fouad Douiri, ancien ministre de l’Energie, et Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU) n’ont pas non plus obtenu de résultats probants, précise encore le journal.

Quant à Mohamed Ouzzine, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, il s’est incliné devant la liste de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), alors que l’actuel ministre de l’Emploi, Abdeslam Seddiki, n’a obtenu que 100 voix lors du scrutin.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 06/09/2015 à 22h58