Elalamy sous le feu croisé des chambres professionnelles

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique. 

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique.  . Dr

Revue de presseKiosque360. Moulay Hafid Elalamy se met à dos les chambres professionnelles du pays dont il a qualifié les patrons de «tir au flanc». Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, a dû intervenir pour calmer les esprits.

Le 24/11/2017 à 04h30

Voilà un ministre qui met de l’ambiance dans la vie terne de l’Hémicycle. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, est au cœur d’une nouvelle polémique et cette fois c’est face aux chambres professionnelles.

Lors d’une récente réunion de la commission permanente des Secteurs productifs, le ministre estampillé RNI se serait attaqué, selon Assabah dans son édition de ce vendredi 24 novembre, aux patrons des chambres professionnelles. Il les aurait accusés, selon le journal, de ne s’intéresser qu’à leurs bases électorales.

MHE, selon Assabah, aurait mis les patrons des chambres professionnelles au défi de lui dévoiler les emplois créés par les structures qu’ils dirigent ou alors la valeur ajoutée qu’ils apportent à l’économie marocaine.

«Ou bien on prend le même chemin pour développer notre pays, sinon on ne joue plus!», aurait dit MHE face à un auditoire médusé. Et, plus tard, très en colère.

Selon la publication proche des milieux libéraux et d’affaires, les présidents et membres des chambres professionnelles s’en seraient plaints au président de la première chambre du Parlement. Ils aspirent à ce que MHE, en plus de présenter des excuses, fasse publier un communiqué pour clarifier sa position.

«Niet», aurait répondu le ministre RNI et patron de Saham. MHE, lors d’une réunion, mercredi 22 novembre avec ses détracteurs, leur avaient rappelé l’urgence d’adapter la législation et le mode d’action des chambres professionnelles pour accompagner le chantier de la régionalisation.

Haï, voire honni, par beaucoup, craint par certains, MHE ouvre un nouveau front de bataille.

Par Moncef El Fassi
Le 24/11/2017 à 04h30