El Othmani parle, Benkirane surveille

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Revue de presseKiosque360. Les sorties de l'ancien ministre des Affaires étrangères sont suivies de près par son camarde au PJD et chef du gouvernement.

Le 17/12/2013 à 00h52

Au sein du PJD, des échos font état des inquiétudes de Abdelilah Benkirane vis-à-vis des activités intenses que mène Saâd Eddine El Othmani. D'autres sources évoquent de vives discussions entre les deux hommes. Le journal Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 17 décembre, nous apprend que les activités d'El Othmani, ancien ministre des Affaires étrangères, "ont commencé à inquiéter car il ne se passe pas un jour sans qu'il ne donne une déclaration, une interview ou anime une conférence au Maroc ou à l'étranger".

El Othmani crée un précédent

Selon Akhbar Al Yaoum, El Othmani "a créé un précédent en publiant des mémoires relatives à son passage au ministère des Affaires étrangères quelques semaines seulement après avoir quitté ce département". Et d'ajouter que Benkirane "craint une banalisation de l'action de son camarade de route alors que ce dernier est pressenti pour occuper un grand poste à la tête d'une institution publique". Toujours en liaison avec le PJD, Al Khabar écrit que le secrétariat général du parti "a reporté lors de sa réunion du week-end la présentation du document politique qui devrait être soumis lors de la prochaine session de son conseil national prévu fin décembre".

De son côté, le chef du PJD a rendez-vous, ce mardi, avec ses alliés de la majorité gouvernementale. Assabah évoque, quant à lui, la possibilité que "l'alliance gouvernementale soit ébranlée à l'occasion de cette réunion". D'après ce quotidien, "cette rencontre examinera les moyens d'immuniser ce gouvernement contre les risques d'implosion comme ce fut le cas pour le précédent". Le départ de Saâd Eddine El Othmani du gouvernement a certes libéré ses énergies. Il essaie de marquer des points à l'intérieur du PJD. La seconde lecture possible a trait à son désir de se réhabiliter après que Abdelilah Benkirane l'eut lâché en l'écartant du gouvernement actuel. Faut-il s'attendre à une crise entre les deux principaux piliers du PJD ?

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/12/2013 à 00h52