La situation des droits de l’homme à travers le monde durant l’année écoulée a fait l’objet du rapport annuel 2017, publié vendredi dernier à Washington, par le Département d’Etat américain, soit l’équivalent d’un super ministère des Affaires étrangères.
Concernant le Maroc, ce rapport a été établi, d’après Al Akhbar de ce mardi 24 avril, en collaboration entre l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Rabat et plusieurs institutions marocaines, gouvernementales et non-gouvernementales. D’ailleurs, le Département d’Etat a effectivement loué l’étroite contribution fournie par les ministères marocains de l’Intérieur, des Affaires étrangères et celui délégué aux Droits de l’homme, sans oublier le Conseil national des droits de l’homme et de nombreuses ONG de la société civile.
Les rédacteurs de ce rapport ont particulièrement mis l’accent sur les «nombreuses évolutions positives durant l’année 2017», parmi lesquelles ils citent les «efforts continus visant à éradiquer la torture», les «avancées en matière du renforcement de l’indépendance de la justice» avec l’installation du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (en décembre 2017), et celle des médias avec la mise en œuvre de la loi n° 88-13 relative à la presse et à l'édition du 10 août 2016.
Le rapport note également la «diminution drastique des plaintes pour mauvais traitements lors des arrestations», garde à vue ou emprisonnement. Il ajoute que le gouvernement marocain a même décidé d’engager des poursuites et de prendre des sanctions exemplaires contre tout responsable ayant outrepassé ses prérogatives ou reconnu coupable de violation des droits humains. Dans ce cadre, le rapport se félicite de la nouvelle stratégie des forces de sécurité, qui ont mis en œuvre le principe de reddition des comptes pour chaque dépassement avéré, mais aussi de l’administration pénitentiaire qui ne lésine sur aucun moyen pour améliorer la situation carcérale des détenus.
Enfin, ce rapport du Départment of State ne pouvait passer sous silence la vision stratégique marocaine en matière d’immigration et d’asile. Il se plie même en quatre devant cette stratégie éminemment humanitaire qui a permis de légaliser le séjour de plusieurs dizaines de milliers d’étrangers établis au Maroc, particulièrement subsahariens, mais aussi des demandeurs d’asile que l'Etat a accompagnés à travers des programmes qui couvrent la santé, l’assistance sociale, la formation professionnelle et l’emploi, l’éducation et culture, le logement, la jeunesse et le sport…
Sur ce volet d’ailleurs, on peut dire que c’est le Maroc qui donne une belle leçon de tolérance et d’humanisme à l’Amérique de Trump.










