L'Afrique est au coeur de la diplomatique marocaine et de la stratégie développement des grands groupes privés nationaux. Dans son édition de ce week-end, daté du 14 février, Telquel réserve tout un dossier à l'implication et à l'engagement du roi Mohammed VI dans le développement des relations Maroc-Afrique. Pour l'hebdomadaire, le souverain "multiplie les voyages en Afrique au point d'incarner l'action marocaine sur le continent". On apprend sur les colonnes de Telquel, qui cite des sources locales, que la prochaine visite du roi Mohammed VI en Guinée est très attendue. Toujours selon le magazine, "les relations religieuses séculaires entre le royaume et une partie du continent sont mises à profit pour affirmer la présence du Maroc". Et de souligner que "la popularité du monarque se concrétise par une coopération économique qui sert la cause marocaine dans le dossier du Sahara".
Impact économique
Interrogé par l'hebdomadaire, l'historien Maâti Mounjib estime que le roi Mohammed VI évolue dans un contexte hérité de son père. "Feu Hassan II comptait sur trois sphères en Afrique : l'Afrique musulmane, l'Afrique francophone et l'Afrique pro-occidentale". Khalid Chergaoui, enseignant et chercheur à l'Institut des études africaines, souligne de son côté que "la diplomatie royale vient parfois combler un vide laissé par une diplomatie gouvernementale en léthargie, instinctive, sans planification".
La diplomatie royale a favorisé l'arrivé de champions marocains sur la terre africaine. Certaines entreprises se transforment même en entreprises panafricaines à l'image de la RAM, du moins à en juger par une interview accordée par son PDG, Driss Benhima, à l'hebdomaire Challenge à paraître ce week-end. A côté de la RAM, des opérateurs marocains à l'image des banques et des promoteurs immobiliers tissent leur toile sur le continent africain. Les retombées de la diplomatie royale en Afrique sont de taille aussi bien sur les plans politique qu'économique.