Dans un article daté du 31 janvier et intitulé «Thomas Gallay emprisonné au Maroc: «Que font les ministres?»», Le Nouvel Observateur (l'Obs) s’émeut du sort réservé à Georges Thomas Gallay, terroriste français arrêté au Maroc en février 2016 et condamné à 6 ans de prison pour soutien financier et logistique à une cellule terroriste.
Dans un compte rendu très romancé où il est question de la rencontre dans un petit restaurant parisien entre son avocat, Me Franck Berton, et l’ex-garde des Sceaux, Christiane Taubira, l’hebdomadaire français ressort tous les griefs déjà reprochés à la justice marocaine et démontés à maintes reprises par les autorités du royaume comme par celles de l’Hexagone.
Me Berton, sur l’Obs, affirme cette fois que son client est un catholique et appelle au secours un évêque de Cayenne pour l’attester!
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Or, les faits sont têtus. La conversion de Georges Thomas Gallay remonte à plusieurs années et surtout à avant 2014 date à laquelle il a commencé à entretenir des contacts réguliers avec le chef de la cellule démantelée le 18 février 2016 (l’une des plus dangereuses à avoir été démantelées par le BCIJ).
Ingénieur en électronique, l’instruction a démontré qu’il avait mis son expertise au service de sa cellule (10 éléments au total) aussi bien pour visionner du contenu extrémiste et violent que pour sécuriser la logistique informatique du groupe.
A Essaouira, comme il l’a avoué lui-même, se tenaient chez lui des réunions d’embrigadement et des séances où il n’était question que d’allégeance à Daech et de glorification de ses actes criminels et barbares (autodafé du pilote de chasse jordanien entre autres).
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Il n’est donc pas simplement question d’un individu qui aurait versé, sur une longue période, la somme de 70 euros, mais de bien davantage.
A El Jadida, dans la planque de la cellule de Georges Thomas Gallay, le BCIJ a saisi un arsenal d’armes suffisant pour décimer une ville: des fusils automatiques, des pistolets, des dizaines de munitions. Mais surtout des bocaux contenant une substance pouvant tuer un être humain en quelques minutes, quelle que soit la manière dont on la lui administre.
Quant au caractère «expéditif» des procédures reproché aux autorités marocaines par son avocat, là encore, la vérité est tout autre.
Il a bénéficié de toutes les garanties légales. Le consulat général de France a été averti de son arrestation le jour même (le 18 février 2016). Le même jour, les enquêteurs lui ont fait savoir qu’il a droit à un avocat et il a pu voir Me Abderrahim Jamaï le 26 du même mois.
Lors des interrogatoires, les officiers de la police judiciaire lui avaient traduit tous les PV avant signature vu qu’il ne lisait, ni ne parlait la langue arabe.
Malgré cela, sa défense et sa famille poursuivent leurs attaques contre les autorités marocaines et, depuis quelques mois, contre les autorités françaises.
Fait très significatif: le 5 janvier 2017, la mère de Georges Thomas Gallay a été reçue par la consule générale de France à Rabat. La réponse de la diplomate a été des plus claires: le consulat ne pouvait nullement intervenir dans ce genre de cas «dans un pays souverain dotée d’une justice indépendante».