Dialogue social: les syndicats reprennent contact avec Laftit et s'attendent à du concret

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Revue de presseKiosque360. Pour la deuxième semaine consécutive, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a encore convoqué les centrales syndicales pour consultations en vue d’un nouveau round de négociations. Un accord gouvernement-syndicat serait à portée de main avant le 1er mai.

Le 09/04/2019 à 20h27

Le ministre de l’Intérieur a entamé, pour la deuxième semaine consécutive, des rencontres avec les centrales syndicales. D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 10 avril, c’est le nouveau patron de la Confédération démocratique du travail, Abdelkader Zair, qui a été reçu ce mardi, pour consultations, par Abdelouafi Laftit.

Selon un syndicaliste qui s’est confié au quotidien arabophone, et qui a préféré garder l’anonymat en raison du black-out qui entoure ces consultations, le ministre de l’Intérieur compte écouter les leaders des principales centrales syndicales, qu’il recevra tour à tour ces jours-ci, en vue de trouver un terrain d’accord sur la mouture gouvernementale, rejetée à l’unanimité et en bloc par les syndicats.

La source d’Al Ahdath ajoute que les interlocuteurs de Laftit lui ont clairement fait savoir que les propositions gouvernementales devaient être améliorées, particulièrement en ce qui concerne le volet de la hausse des revenus des salariés, un point sur lequel ils ne peuvent pas transiger. D’ailleurs, les syndicalistes ayant déjà rencontré Laftit lui ont clairement affirmé que la hausse des salaires devait être, au minimum, de 600 dirhams, soit 200 dirhams de plus que ce propose le gouvernement.

Pour rappel, le gouvernement avait déjà proposé une augmentation salariale de 300 à 400 dirhams à partir de janvier 2019, pour tous les salariés de l’administration et autres institutions publiques, ainsi que ceux des collectivités territoriales des échelles 6 à 9, et ceux situés dans les niveaux 1 à 5 de l’échelle 10. De même, il était prévu de relever les allocations familiales de 100 dirhams, les faisant passer de 200 dirhams actuellement à 300 dirhams à partir de début 2019, sans parler de la prime à la naissance qui passe de 150 dirhams à 1000 dirhams et de la prime de travail rural fixée à 700 dirhams.

Et ce n’est pas tout. La proposition gouvernementale planche également sur l’amélioration du statut et de la promotion des fonctionnaires au sein de nombreuses administrations, à l’instar des instituteurs de l’enseignement primaire… Toutes ces propositions ont été rejetées à l’unanimité par les syndicats qui les trouvent à la limite du ridicule.

Cependant, l’optimisme semble aujourd’hui de rigueur car, vu «le bon climat» des consultations actuelles, jugées «encourageantes», un accord gouvernement-syndicat pourrait être bientôt signé, probablement même avant la date fatidique du 1er mai prochain.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 09/04/2019 à 20h27