Les dirigeants du PJD font mine de séparer le bon grain de l’ivraie. Ils estiment que c’est le ministre de la Jeunesse et des sports qui a fauté, et non le parti auquel il appartient. Mieux, ils estiment que certaines réactions, de part et d’autre, ont été démesurées.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du mardi 2 octobre, rapporte que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmane, a estimé qu’il n’y avait pas péril en la demeure gouvernementale. Mieux, il n’existerait «aucune crise au sein de la majorité», selon lui, malgré la guerre des mots entre nombre de responsables du RNI et du PJD.
«Les déclarations du dirigeant RNIste, Rachid Talbi Alami, sont malveillantes et indécentes, c’est pourquoi il appartenait à son parti de le rappeler à l’ordre et non pas le soutenir», a pour sa part déclaré, sur le plateau de Medi1 TV, le ministre d’Etat PJDiste des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, plus explicite que Saâd-Eddine El Othmani.Ramid considère que le parlementaire de son parti, Souleymane El Amrani, secrétaire général adjoint du PJD, a lui aussi commis une erreur en allant si loin dans sa réaction aux propos de Talbi Alami.
Pour sa part, le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du même jour, que Saâd-Eddine El Othmani prépare activement une prochaine réunion avec tous les chefs des partis membres de la majorité gouvernementale. L’objectif étant de faire table rase des dernières dissonances, voire la cacophonie, qui ont fissuré les rangs de la coalition dirigée par le PJD.
Selon le quotidien, la départ récent d’El Othmani vers New York pour assister à l’Assemblée générale de l’ONU, la visite en Europe de Aziz Akhannouch pour les négociations agricoles avec l’UE, ainsi que le 13e congrès du Mouvement populaire n’ont pas aidé à l’organisation rapide de cette réunion qui aurait pu éviter, à temps, beaucoup de frictions.