Crise de l’Istiqlal: le scénario d’un retrait du gouvernement n’est pas exclu

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement désigné, accompagné de Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, et Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal, le 22 septembre 2021.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement désigné, accompagné de Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, et Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal, le 22 septembre 2021. . DR

Revue de presseKiosque360. A l‘approche de leur congrès extraordinaire, les istiqlaliens craignent un possible retrait de leur parti du gouvernement. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 27/06/2022 à 19h50

Les istiqlaliens appréhendent de plus en plus le spectre de la division et surtout la sortie de leur parti du gouvernement comme ce fut la cas sous la conduite de Hamid Chabat à l’époque où Abdelilah Benkirane était aux commandes.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 28 juin, que le prochain congrès extraordinaire risque d’être le prélude à un combat de titans qui pourra affaiblir le parti et sa direction actuelle. Des sources de l’intérieur du parti indiquent que ces luttes intestines ont commencé depuis un certain temps à la chambre des conseillers avant de s’étendre à la chambre des représentants.

Certains observateurs n’ont pas hésité à dire qu’il existe un deal pour «évincer» le parti de l’Istiqlal de la coalition gouvernementale ou du moins pour remplacer son secrétaire général par un Istiqlalien qui s’alignera sur les orientations et les décisions de l’Exécutif. Les mêmes sources considèrent que le scénario de la présentation d’un autre candidat pour diriger l’Istiqlal n’est qu’une tentative pour affaiblir NIzar Baraka au sein de la coalition gouvernementale.

Assabah rapporte que toutes ces appréhensions risquent de devenir une réalité si un courant arrive à étendre son contrôle sur le Conseil national en amendant le statut lors du prochain congrès extraordinaire de l’Istiqlal. Chose qui lui permettrait de prendre n’importe quelle décision au sein du parlement du parti y compris celle de sortir du gouvernement mettant ainsi sa direction en difficulté et l’obligeant à quitter le navire. Il semblerait que la pression faite sur le parti pour se retirer du gouvernement cache une intention préalable d’évincer le patron de l’Istiqlal, NIzar Baraka, et les ministres qu’il avait proposés.

Les sources précitées soulignent que la coalition gouvernementale entrera dans une spirale d’affrontements avec les dirigeants istqlaliens après les amendements qui seront apportés au statut du parti. Une confrontation qui sera encore plus intense si le courant de l’influent Hamdi Oul Errachid réussit à imposer ces amendements qui entraineront le remplacement, ipso facto, des ministres istiqlaliens ou le retrait du parti du gouvernement.

Par Hassan Benadad
Le 27/06/2022 à 19h50