Corruption: Transparency Maroc salue la stratégie nationale mais pointe du doigt ses limites

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Revue de presseKiosque360. La loi relative à la création de l’Instance nationale de de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, ainsi que celle relative au droit d’accès à l’information, sont les principaux obstacles à l'efficience de la stratégie nationale, selon Transparency Maroc.

Le 05/01/2016 à 02h59

L’association de lutte contre la corruption, Transparency Maroc, salue la stratégie nationale de lutte contre la corruption annoncée par le gouvernement le 28 décembre dernier. Cependant, elle considère que cette stratégie souffre de deux entraves majeures. «La première concerne la loi relative à la création de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption. La deuxième est relative à la loi sur le droit d’accès à l’information», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce mardi 5 décembre.

L’association regrette que la première loi ait été adoptée. "Selon Mohamed Sadok, président de l’association, enlever à Transparency Maroc son droit d’enquêter et d’ester en justice la transforme en simple organe préventif". "Ce pour quoi nous avons milité avant 2011 n’a pas encore été atteint. Il y a plusieurs obstacles qui empêchent l’association de faire son travail d’enquête», ajoutera-t-il.

Par ailleurs, Transparency Maroc appelle le gouvernement à revoir la loi relative à l’accès à l’information, actuellement à la Chambre des représentants. "Selon Sadouk, des organisations de la société civile et même des experts étrangers ont émis leurs réserves sur cette loi", précise le quotidien.

Malgré cela, Transparency Maroc voit comme encourageante, aussi bien pour les investisseurs étrangers que pour les citoyens marocains, la stratégie adoptée par le gouvernement. Son application démontrera à quel point le gouvernement est déterminé à en finir avec la corruption.

Depuis sa création, l’association a d'ailleurs exigé du gouvernement la mise en place d’un plan d’action complet et intégré, avec des objectifs clairs et des outils de suivi et d’évaluation. «Le 6 décembre 2012, l’association a adressé une lettre au chef du gouvernement pour l’inviter à mettre en place une stratégie nationale pour la lutte contre la corruption», rappelle le journal.

Transparency Maroc a participé à l'élaboration de cette stratégie durant toute la période de préparation. Dans un communiqué, elle souligne d’ailleurs l’esprit de coopération et de partenariat dont a fait preuve le gouvernement lors des différentes étapes de préparation de cette stratégie.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 05/01/2016 à 02h59