Conseil de sécurité: briefing de Kim Bolduc, ce mardi, sur la question de la Minurso

Kim Bolduc, Représentant spécial du SG de l'ONU pour le Sahara, chef de la Minurso.

Kim Bolduc, Représentant spécial du SG de l'ONU pour le Sahara, chef de la Minurso. . DR

Kim Bolduc, représentant spécial du SG de l’ONU et Chef de la Minurso, est attendue ce mardi après-midi au Conseil de sécurité pour une séance de briefing sur le retour de la composante civile de la Minurso. Ban Ki-moon est attendu aussi pour présenter un rapport sur la question.

Le 26/07/2016 à 12h22

L’ultimatum fixé par le Conseil de sécurité au SG de l’ONU, Ban Ki-moon, pour mener des négociations avec le Maroc au sujet du rétablissement des activités de la Minurso, expire ce mardi 26 juillet. 90 jours se sont en effet écoulés depuis l’adoption, fin avril dernier, de la résolution 2285. Quel serait le résultat des pourparlers entre le secrétariat général de l’ONU et les autorités marocaines ?

C’est la question à laquelle se prépare à répondre, ce mardi après-midi (vers 17 heures), le Représentant spécial du SG de l’ONU, chef de la Minusro, la Canadienne Kim Bolduc, lors d’une séance de briefing prévue au Conseil de sécurité. Une séance qui sera suivie de la présentation d’un rapport sur la même question par le SG de l’ONU, Ban Ki-moon.

Pour rappel, la résolution 2285, adoptée le 29 avril dernier, avait souligné le besoin urgent du retour de la Minurso à la «pleine fonctionnalité» suite à l’expulsion par le Maroc, à la mi-mars, de 73 membres de la composante civile de la Minurso en réponse à la sortie controversée de Ki-moon, en début mars à Tindouf, qualifiant le Sahara marocain de «territoire occupé».

Une sortie qui a valu à Ki-moon une réaction énergique de la part du Maroc, gouvernement et peuple confondus, sans compter ce désaveu qui lui a été infligé par plusieurs membres du Conseil de sécurité.

Le groupe des amis du Maroc au sein du Conseil de sécurité, avec à leur tête la France, membre permanent du Conseil, ont mené une véritable contre-offensive couronnée par l’obtention d’une solution de compromis pour solder une crise inédite entre le SG de l’ONU et les autorités marocaines.

Les deux parties ont convenu en effet d’un retour graduel des éléments de la composante civile de la Minurso, prévoyant, dans un premier temps, le retour de 25 d’entre eux. 12 ont rrécemment egagné leurs postes au quartier général de la Minurso à Laâyoune. Pour le reste, c'est-à-dire les 13 autres, ils ont repris leurs quartiers pas plus tard qu'hier lundi 25 juillet.

Or, ce n’est pas de cet œil que semble le voir la partie adverse (Algérie, Uruguay, Venezuela, entre autres) qui veut mettre à profit le non retour des 73 éléments expulsés pour appeler à des "sanctions" contre le Maroc.

Que dira Kim Bolduc au Conseil de sécurité ?Maintenant, la question est de savoir ce que dira Kim Bolduc lors de sa séance de briefing devant le Conseil de sécurité. Il semble peu probable que le Chef de la Minurso signale, comme le veut la résolution 2285, un retour à la pleine fonctionnalité. Un constat qui pourrait être exploité par la partie hostile pour appeler le Conseil à prendre des «sanctions» contre le Maroc.

Mais sur ce point, leurs chances sont complètement «nulles» puisqu’ils auront contre eux le veto de la France (membre permanent du Conseil de sécurité), en plus de l’Espagne, l’Egypte et du Sénégal, qui, comme lors du vote de la résolution 2285, ont rejeté toute déclaration forte de la part du Conseil contre le Maroc.

Par Ziad Alami
Le 26/07/2016 à 12h22