Conseil de la concurrence: Benamor interpelle Benkirane

Abdelali Benamor

Abdelali Benamor . DR

Le président du Conseil de la concurrence, Abdelaali Benamor, a appelé ce jeudi le chef du gouvernement à promulguer le décret d'application de la loi régissant le fonctionnement du conseil.

Le 19/02/2015 à 15h55

Lors d'une rencontre avec la presse, Abdelali Benamor a déclaré, jeudi, la promulgation du décret d'application ainsi que la nomination dans les plus brefs délais des nouveaux membres du Conseil, notamment le président et le secrétaire général de cette instance consultative créée en 2009. Il a rappelé que la nomination des membres du Conseil au rôle consultatif est du ressort du roi Mohammed VI.

Le président du Conseil de la concurrence a déploré que la mission de son conseil soit toujours confinée à l'élaboration des études et des analyses. "Nous n'avons pas le pouvoir de l'autosaisine ni celui des poursuites", a-t-il regretté. Depuis 2009, a-t-il indiqué, le Conseil a été saisi pour élaborer 60 études variées dont 30 ont déjà été exécutées (sur les banques, les ciments, les crédits, la compensation...) et 16 refusées. 15 études sont toujours en cours de réalisation, selon Abdelali Benamor.

Lors de cette rencontre, ce dernier a mal dissimulé le fait que les prérogatives de son Conseil étaient limitées. "Le Conseil n'est pas un loup, nous voulons juste jouer un rôle positif en nous positionnant du côté du monde économique et du développement de la concurrence au service du consommateur". A noter que la politique de la concurrence au Maroc est mise en œuvre par deux institutions compétentes: la Direction de la Concurrence et des Prix au sein du ministère des affaires générales et de la gouvernance et le Conseil de la concurrence. Cette direction est chargée des enquêtes en matière d’ententes et d’abus de pouvoir ainsi que de l’autorisation des projets de concentration économique et de l’élaboration des études de marchés. Quant au Conseil de la Concurrence, c'est un organe consultatif qui n’a aucun pouvoir décisionnel, ni le pouvoir d’appliquer des sanctions.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/02/2015 à 15h55