Comment Daoudi a blanchi les opérateurs des hydrocarbures

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Revue de presseKiosque360. Le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, a énergiquement défendu les opérateurs des hydrocarbures, démentant catégoriquement les rumeurs de marges confortables. Voici ses arguments.

Le 09/11/2018 à 22h37

Les données du rapport qu’avait établi le parlement sur le secteur des hydrocarbures au Maroc seraient erronées. C’est du moins ce qu'a laissé entendre le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, mercredi, devant les membres de la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.

Selon le quotidien Al Akhbar, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 10 et 11 novembre, le ministre PJDiste a catégoriquement démenti les informations attribuant à ces entreprises des marges largement bénéficiaires, suscitant la polémique sur les réseaux sociaux.

Dans ce cadre, le ministre a précisé que les gains des distributeurs ne dépassaient pas 0.80 dirham par litre, sachant que le prix du baril à l’échelle internationale a atteint 80 dollars durant les derniers trois mois avant de renouer avec la baisse, notamment en raison des dérogations accordées par les Etats-Unis à certains pays pour importer du brut iranien. Ce changement a déclenché une baisse de 0.20 dirham par litre. Il a donc fait remarquer que le prix pratiqué aujourd’hui au niveau des stations-service avoisine celui qui était de mise avant la libération du secteur.

Et d’affirmer que le gouvernement suit la situation du marché international et ses développements sans intervenir dans la liberté de fixation des prix. Après avoir donné ces précisions, le ministre a nié l’information selon laquelle les opérateurs des hydrocarbures auraient cumulé 17 milliards de dirhams de gains après la suspension de la compensation.

Cette intervention du ministre a provoqué la colère des députés membres de la commission, et notamment son président et président de la commission parlementaire, Abdellah Bouanou, qui ont répliqué par le fait que les données de leur rapport étaient puisées dans des documents du ministère des Affaires générales et de la gouvernance et de l’Office des changes.

Toutefois, ils ont précisé que leur travail se heurte à des difficultés de traduction et de lecture de certains chiffres communiqués par le ministère. Enfin, ils ont appelé à revoir la formule de composition des prix pour déterminer la marge de bénéfice des entreprises. Le débat est de nouveau relancé.

Par Mohamed Younsi
Le 09/11/2018 à 22h37