Chabat renonce à démissionner de la mairie de Fès

Hamid Chabat, secrétaire général, du parti de l'Istiqlal.

Hamid Chabat, secrétaire général, du parti de l'Istiqlal. . Brahim Taougar - Le360

Hamid Chabat devait présider, ce vendredi, une session extraordinaire du conseil de la ville de Fès, lors de laquelle il devait présenter une démission collective de son bureau (60 membres), pour protester contre l'absence des décrets d'application de la charte communale de 2009.

Le 04/07/2014 à 13h58

Le maire de Fès, Hamid Chabat, est en colère contre le gouvernement et le ministre de l'Intérieur. "Je devais présider, ce vendredi, une session extraordinaire du conseil de la ville pour protester contre l'absence des décrets d'application relatifs à la gestion des villes et des régions, et ce dans le cadre de la charte communale de 2009", a déclaré, vendredi, le chef de l'Istiqlal à Le360. Cette fracassante sortie de Chabat intervient à une année du scrutin communal de juin 2015. Chabat devait présenter une démission collective de son bureau (60 membres), lors de cette session extraordinaire, pour protester contre l'absence de ces décrets d'application de la charte communale de 2009. ""Il est honteux que ces décrets n'aient pas encore vu le jour, et ce depuis 2009, date de l'adoption de la dernière charte communale", a déploré Chabat.

"Nous sommes maintenant à la veille de la mise en place d'une nouvelle charte et d'une nouvelle loi sur la régionalisation. Cette dernière prévoit 19 décrets d'application. Il s'agit d'une machine très lourde dont ne se soucie guère le gouvernement Benkirane", selon Chabat. "Le ministre de l'Intérieur vient de m'appeler pour me dire que l'Exécutif est déterminé à accélérer la cadence liée à l'adoption de ces décrets", a-t-il souligné, annonçant l'annulation de cette l'assemblée extraordinaire. La question qui s'impose et à laquelle Chabat n'a pas pu répondre est de savoir pourquoi il n'a pas protesté contre cette absence de décrets au temps où gouvernait Abbas El Fassi, l'ancien patron de l'Istiqlal. Pourquoi Chabat soulève cette question à un an du scrutin de 2015?

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/07/2014 à 13h58