Brésil-Maroc. Les termes d'un deal pour le transfert de technologie militaire

Maroc-Brésil: une nouvelle ère de coopération s'ouvre sous le mandat du nouveau président brésilien, Jair Bolsonaro. 

Maroc-Brésil: une nouvelle ère de coopération s'ouvre sous le mandat du nouveau président brésilien, Jair Bolsonaro.  . DR

Le deal entre Rabat et Brazilia a été évoqué par le ministère brésilien des Affaires étrangères; il concerne un projet de transfert de technologie militaire au Maroc, déterminé à créer in situ un embryon d'industrie de Défense.

Le 17/06/2019 à 12h39

Une preuve, une de plus, de l'avancement du projet du Maroc de se doter de sa propre industrie de défense. Après l’Espagne, la Grande-Bretagne, c’est au tour du Brésil, première puissance militaire latino-américaine, d’exprimer sa disposition à accompagner le Maroc dans la mise en place d’un embryon d’industrie de Défense.

Le nouveau deal a été évoqué lors de l’étape brésilienne de la tournée latino-américaine du MAECI, Nasser Bourita (13 juin courant), indique le ministère brésilien des Affaires étrangères, via son compte tweeter.

«Un accord-cadre sur la coopération en matière de Défense a été signé», révèle le MAE brésilien. indiquant que «parmi les objectifs, figure le partage des expériences dans les opérations des forces armées, la promotion des connaissances en sciences et technologies et la fourniture d’une base pour l’acquisition de produits et services de défense».

Ce projet confirme ainsi la détermination du Maroc à creuser son propre sillon en matière de défense, pour amortir le coût exorbitant des achats d’armes et d’équipements militaires.

Le 31 mai dernier, le ministre britannique du commerce international, Liam Fox, avait fait état, lors de sa visite à Rabat, de «perspectives prometteuses de coopération notamment dans le domaine de l’industrie de défense».

Une source marocaine avait évoqué un projet de joint-venture avec le Britannique Chemical Military Product (CMP), leader mondial dans la conception et la fabrication de munitions militaires. Ce projet nécessiterait un investissement de 300 millions de dirhams, chiffre la même source, indiquant que le Maroc détiendrait 10% du capital de l’entreprise.

Et ce n’est pas tout. En mars 2019, le Secrétaire d’Etat espagnol à la Défense, Angel Olivares Ramirez, était lui aussi venu à Rabat en compagnie d’une dizaine de patrons de sociétés de fabrication d'armement. Lors de l’entretien du Secrétaire d’État espagnol à la Défense avec Abdeltif Loudyii, ministre délogué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Administration de la Défense nationale, il a été question de mise en place de joint-ventures pour la production de véhicules militaires, d’équipements aéronautiques de défense et d’équipements de chantiers navals. 

Grande-Bretagne, Espagne et désormais le Brésil (Top 20 des armées les plus puissantes au monde). Ce sont là les partenaires clefs du Maroc pour réussir son entrée dans le select club des industriels de la Défense. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 17/06/2019 à 12h39