Attentats de Barcelone: les ramifications de la cellule de «Ripoll»

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Revue de presseKiosque360. Les investigations menées par les services sécuritaires européens, suite aux attentats de Barcelone, auraient révélé que la cellule de Ripoll avait des ramifications en France et en Belgique.

Le 23/08/2017 à 19h46

Au fur et à mesure que l’enquête sur les attentats de Barcelone avance, des informations, rendues publiques par des sources proches du dossier, rapportent que les auteurs de ces attaques avaient des ramifications en Belgique et en France. En effet, Bruxelles avait alerté Madrid des penchants terroristes de l’imam Abdelbaki Es-Satty, soupçonné d’être le cerveau de cette cellule djihadiste responsable des attentats en Catalogne.

De même, Paris a annoncé que les auteurs de ces attaques, qui ont fait quinze morts et environ 120 blessés, avaient effectué des visites dans l’Hexagone avant de passer à leur acte abject. Ces sources, citées par le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 24 août, précisent que ces informations ont été rendues publiques après l’audition de quatre personnes, suspectées d'avoir participé aux attentats de Barcelone, devant le Parquet compétent de Madrid. Il s’agit de Driss Oukabir (28 ans), qui avait loué en son nom la camionnette exploitée dans le drame, Mohamed Elhaloui Chemlal, (21 ans), qui a été blessé dans l’explosion d’une maison d’Alcanar, Salah El karib (34 ans), gérant d’un cybercafé et Mohamed Ouâllah, (27 ans), propriétaire de la voiture de marque Audit qui avait été repérée par des radars français pour excès de vitesse.

Après audition de ces quatre suspects, ajoutent les sources du journal, la justice espagnole a décidé de maintenir deux d’entre eux en détention provisoire. Un troisième a été libéré sous surveillance judiciaire, alors que le quatrième fera l’objet d’une autre enquête. Et de préciser que ces quatre suspects ont imputé la responsabilité de l’extrémisme de leurs proches, tués dans ces attentats, à l’imam Abdelbaki Es-Satty. Ce dernier, rapportent des médias espagnols cités par le journal, aurait des liens avec des cellules œuvrant pour le compte de la nébuleuse terroriste Daech en Belgique, où il avait séjourné en 2016.

L'enquête ouverte par les services sécuritaires espagnols serait menée en coordination avec leurs homologues marocains. En effet, souligne le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se fait également l’écho de cette affaire dans son édition de ce jeudi 24 août, la police marocaine a procédé à des arrestations ciblant trois autres personnes qui auraient des connexions avec les attentats de Barcelone. Ainsi, précise la publication sur la foi des sources espagnoles citées par les médias de la péninsule ibérique, les services de la police marocaine auraient interpellé, mardi à Casablanca, un individu soupçonné de liens avec les auteurs des attentats de Barcelone. Deux autres arrestations ont eu lieu, avant celle-ci, dans les villes de Nador et Oujda, ajoute la publication. Autant dire que la coopération entre les services sécuritaires des deux royaumes a permis de neutraliser tous les suspects dans cette affaire terroriste. 

Par Mohamed Younsi
Le 23/08/2017 à 19h46