Attentat de Berlin: la DGST avait mis en garde les services allemands contre le Tunisien Anis Amri

Capture d'écran montrant un mandat d'arrêt visant le Tunisien Anis Amri, suspect de l'attentat au camion-bélier de Berlin.

Capture d'écran montrant un mandat d'arrêt visant le Tunisien Anis Amri, suspect de l'attentat au camion-bélier de Berlin. . AFP/Handout

Le carnage de Berlin, lundi dernier, aurait pu être évité si les mises en garde de la DGST marocaine avaient été prises en compte. Le Tunisien Anis Amri, le conducteur du camion outil du carnage, était pisté depuis longtemps par les services marocains. Les détails.

Le 22/12/2016 à 22h07

Le carnage de Berlin, le 19 décembre, aurait pu être évité si les mises en garde de la DGST (Direction générale de la surveillance du territoire) avaient été prises en considération.

En effet, selon des sources allemandes informées, l’auteur de ce carnage (12 morts et des dizaines de blessés), les services de renseignements marocains avaient mis en garde leurs homologues quant à la radicalisation du Tunisien Anis Amri et au fait qu’il était prêt à passer à l’acte.

Ces mises en garde avaient été émises par la DGST à l’attention du BND (service extérieur fédéral allemand) une première fois le 19 septembre 2016 et une deuxième fois le 11 octobre de la même année. 

Ces informations ont été confirmées à le360 par une source autorisée marocaine.

Anis Amri était pisté par les services marocains depuis son arrestation en Italie et sa condamnation à la prison pour avoir voulu rallier la région syro-irakienne.

Libéré, la DGST a continué à le pister et à approfondir ses enquêtes sur son entourage, essentiellement concernant deux individus (dont un Marocain) qui l’auraient encouragé dans ses plans maléfiques.

L’alerte des services marocains a ainsi été lancée, de manière officielle et solennelle, à deux reprises, concernant Anis Amri qui s’est replié depuis plus d’un an en Allemagne dans la vile de Dortmund.

Par Mohammed Boudarham
Le 22/12/2016 à 22h07